Culte du corps parfait, complexes, critiques, autocritique et stress…

Les pressions sociales concernant le physique ne cessent de s’accentuer. D’où viennent toutes ces pressions qui impactent notre quotidien ? Pourquoi l’Homme est-il acteur et spectateur de ce phénomène ? Comment réagissons-nous face à ces pressions ? En quoi la naissance des réseaux sociaux a-t-elle accentué ces pressions ? Et surtout comment en venir à bout ?

Actuellement en Chine et passionnée de cosmétiques, cette suite d’articles permettra de traiter ce sujet d’une part en exposant des faits et d’autre part en partageant mon expérience personnelle. Voici donc le début d’une suite d’articles d’un sujet qui me tient à cœur, et qui sera, je l’espère, aussi libérateur pour moi que pour mes lecteurs.

Il est important de mettre l’accent sur le choix du mot « Homme ». Par choix personnel, et surtout car ces articles ne sont pas dans le but d’exclure mais plutôt d’inclure, nous parlerons ici autant d’hommes que de femmes afin que chacun puisse se retrouver dans ces articles et en tirer quelque chose d’agréable.

Dans un premier temps, il me semble important d’aborder ce problème sous forme de questions ouvertes, auxquelles je vous invite à répondre individuellement et/ou collectivement :

  1. Ai-je déjà jugé quelqu’un sur son physique ? Si oui, en suis-je fier(e) ?
  2. Suis-je victime du regard des autres ? Si oui, cela me fait-il souffrir ?
  3. Suis-je influencé(e) par la société ? Si oui, à quel degré ? (Il s’agit ici de juger votre obsession à vous intégrer « parfaitement » à la société.)

L’enfance

Un des premiers piliers qui impacte notre rapport à l’apparence et à la notion de « beauté » est l’enfance. De manière générale, l’environnement dans lequel nous avons évolué influe sur la perception de notre corps face aux autres. En effet, nous l’avons observé dès le plus jeune âge : à l’époque des cours de récréation et des parties de marelle, nous jugions déjà le physique de notre voisin. On dit que l’Homme est cruel mais l’enfant l’est encore plus.

A notre échelle, nous observons ces pressions sociales dans le milieu scolaire et de plus en plus dans le milieu professionnel. Entre entretien d’embauche, image au sein d’une entreprise, ou encore image sur les réseaux sociaux, nous n’avons pas le droit à l’erreur.

Les réseaux sociaux au coeur des pressions sociales

La naissance des réseaux sociaux a considérablement bouleversé le rapport que l’Homme a avec son corps. Taille de guêpe, muscles saillants ou encore cheveux soyeux, voici les tendances actuelles. Phénomène de mode dicté par l’illusion d’une image parfaite, ce flot de contenu nous pousse à définir ce qui est « normal » et ce qui ne l’est pas. Phénomène qui peut créer honte, stress et qui poussé à l’extrême peut engendrer des troubles psychologiques pouvant aller jusqu’au suicide. Notre société de consommation nous pousse alors à entretenir, améliorer, modifier jusqu’à même transformer radicalement notre apparence. L’usage de cosmétiques, ou comme je l’appelle « l’art de tricher de manière douce », est l’une des pratiques vouées à modifier notre apparence. Ne vous méprenez pas, je suis l’une des premières à être accro aux cosmétiques. Messieurs, je sens vos yeux quitter votre écran… Pourtant, sachez que les cosmétiques masculins sont en pleine expansion, particulièrement en Chine, et nous y reviendrons plus longuement dans la suite de ces articles.

Comment serait le monde si les critères sociaux n’existaient pas ? Que se passerait-il si l’Homme jugeait simplement de ce qui est bon pour lui et de ce qu’il souhaitait être sans se soucier du regard des autres ? Faire attention à son physique pour soi ou pour les autres ? Par défaut de se plaire ou de plaire ?

Victime de la société ? Sûrement, mais cela ne tient qu’à nous de savoir de quelle(s) manière(s).

À suivre dans le prochain article…