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Le comportement alimentaire face à l’émergence du e-commerce

Depuis l’apparition d’internet dans notre société, des chercheurs et praticiens tentent d’analyser son impact sur le comportement du consommateur. Le consommateur ne fait plus face à un seul canal de distribution en physique, magasin, mais face à une proposition multicanal digitalisée, magasin, click and collect et marketplace. Cette juxtaposition de canaux anciens et nouveaux permet au consommateur d’orienter son choix en fonction de ses besoins. Ainsi le consommateur augmente ses critères de satisfaction et s’attend à une cohérence d’expérience shopping entre les différents canaux utilisés. De ce fait, selon Nicholson, Clarke et Blakemore, par définition, les stratégies de marketing multicanal cherchent à encourager le comportement multicanal du consommateur.

Dans la lecture scientifique les auteurs s’accordent sur le segment significatif que représentent les consommateurs utilisant plusieurs canaux d’une même enseigne sur l’ensemble des clients. Ils sont aussi caractérisés par une dépense plus élevée chez une enseigne que les acheteurs monocanaux.

L’avènement du e-commerce a joué un rôle clé dans le secteur agro-alimentaire pour faire face à cette demande multicanale. « La commande en ligne reste un marché de niche » comparée à l’ensemble du commerce de détail, écrivait Rallet en 2001. En 2019, le e-commerce représentait 9,8% du commerce de détail en France face à 13,4% en 2021. A cela s’ajoute la crise du COVID-19 qui a accéléré la transformation digitale du comportement d’achat chez les Français. Le comportement du consommateur est un sujet complexe qui est influencé par des facteurs culturels, sociaux et psychologiques. La crise sanitaire a bouleversé le comportement d’achat du consommateur de manière brutale en seulement quelques semaines. Pour comprendre les changements de comportements chez le consommateur, il faut s’intéresser aux facteurs antérieurs (avant COVID-19) et ceux ayant influencés ses décisions d’achat et bouleversés ses habitudes.

Aujourd’hui, c’est le consommateur qui décide pleinement de son expérience d’achat, ou, quand et comment il veut consommer. Dans le comportement d’achat du consommateur on parle de cycles d’achat qui déterminent la fréquence d’achat de ces produits. Ce comportement est plus ou moins répétitif (John A. Howard, 1976). Pour des produits alimentaires, ces cycles sont courts et l’achat fréquent. Lorsque le consommateur est confronté à des décisions fréquentes, il se simplifie la tâche en se créant une routine dans sa décision d’achat (John A. Howard, 1992). Les consommateurs se sont vu imposer un changement de comportement d’achat à la suite du COVID-19. Le e-commerce alimentaire a vécu un grand boom avec le confinement et la peur de sortir de chez soi. Mais une fois un retour plus ou moins à la normale qu’en est-il de cet engouement pour le e-commerce alimentaire ? Les consommateurs réguliers des supermarchés en ligne n’abandonnent pas pour autant la fréquentation des magasins physiques. On observe finalement un nouveau moyen de consommer de façon hybride avec un canal en physique et un canal électronique (Enders, A., Jelassi, T., 2009). « L’e-commerce va se segmenter avec des solutions qui s’ajouteront les unes aux autres pour multiplier les expériences d’achat. ».

La littérature explique très bien l’aspect du changement de comportement du consommateur en faveur d’une expérience shopping en ligne mais elle a très peu exploré les changements qui pourraient les pousser à revenir faire leur course en physique.

Les scientifiques caractérisent le comportement du consommateur comme une science pluridisciplinaire. Ils s’accordent sur 4 groupes de facteurs qui influencent son processus d’achat. L’influence par le marketing-mix (produit, prix), l’influence psychologique et individuelle (motivation, personnalité, perception, croyances, attitude, mode de vie), l’influence socioculturelle (famille, culture) et l’influence situationnelle (environnement physique, environnement social) (R. Belk, 1975). L’apparition du COVID-19 au début de l’année 2020 a fondamentalement changé le comportement du consommateur avec l’influence situationnelle. De nombreuses études ont mis en lumière l’augmentation de l’utilisation des applications de vente en détail en ligne et de commerce électronique avec une apparition significative de nouveaux utilisateurs.

De nos jours, la littérature marketing s’intéresse grandement à l’impact d’Internet sur le commerce de détail via Internet (Mathwick et al, 2001; Stewart et Zhao, 2000). De cela découle 2 transformations liées au commerce électronique. Tout d’abord la transformation du consommateur en un utilisateur de technologie mais aussi la transformation du magasin en un lieu devenu virtuel avec les sites webs (Koufaris et alii, 2002).

Pour autant la littérature explique très peu l’expérience multicanal que peut vivre le consommateur alliant expérience en ligne et physique. Il est nécessaire de signaliser l’importance de l’expérience du consommateur via les canaux alternatifs (Verhoef, 2009). Pour aller plus loin, il faut porter notre attention sur les différentes interactions entre les expériences dans ces multiples canaux. La stratégie multicanale a longtemps défini les canaux comme deux entités distinctes (Stone et Hobbs, 2002). On voit apparaitre une nouvelle approche du concept, celle du trans-canal pour optimiser l’expérience du consommateur. Il est important de prendre un compte toutes les expériences que le consommateur peut avoir avec un distributeur (Payne et Frow, 2004).


Puget, Y. 2021. Edito. LSA, 1.

Puget, Y. 2021. Edito. LSA, 1.


Besnard, G. 2021. E-commerce alimentaire : la consolidation après l’accélération. Fevad, la Fédération du e-commerce et de la vente à distance. https://www.fevad.com/e-commerce-alimentaire-la-consolidation-apres-lacceleration/

Grari Y., Dali Toucef S. 2021. L’impact des facteurs externes sur le comportement des consommateurs à l’ère du coronavirus, Revue Française d’Economie et de Gestion « Volume 2, n° 2, pp : 1-12. ISSN- 0769-0479


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Interview – The Brand Collector

Les interviewés sont Antoine Derbois et Hippolyte Noton, les 2 cofondateurs de The Brand Collector. The Brand Collector est la première marketplace dédiée aux professionnels du luxe de seconde main.

Présentez-vous ?

Antoine : Bonjour je m’appelle Antoine Derbois, cofondateur de The Brand Collector. Je suis responsable du pôle approvisionnement. Mon rôle est de créer des partenariats avec un maximum de fournisseurs afin d’étoffer notre offre.

Hippolyte : Bonjour je m’appelle Hippolyte Noton, cofondateur de The Brand Collector. Je suis chargé de toute la partie distribution. Mon rôle est de convaincre de nouveaux professionnels de rejoindre notre communauté. Antoine et moi avons fait une école de commerce ensemble, l’ESSCA, en Master Commerce International. C’est grâce à cette amitié que The Brand Collector a vue le jour.

Hippolyte a une expérience de commercial et Antoine d’acheteur dans le secteur de l’immobilier.

Comment est né The Brand Collector ?

Antoine : C’est l’association de 2 copains qui ont eu un coup de cœur pour le business international pour ses raisons culturelles et d’ouvertures d’esprit. Pour nous 2 c’était l’idée de pouvoir voyager : échanger le matin avec des Japonais et l’après-midi avec des Américains. Et c’est exactement ce qu’on fait aujourd’hui et c’est exactement ce qu’on voulait faire avant même de se connaître. C’est avec cette envie commune d’évoluer dans ce secteur là que notre collaboration est née. Lorsque l’idée nous est venue, nous avons eu la possibilité de pitcher notre projet auprès de l’ESSCA pour tenter de gagner une bourse, que nous avons remporté.

Hippolyte : Au début nous étions sur un business d’achat revente classique. Puis nous nous sommes vite rendu compte que ce modèle n’était pas scalable. Nous avons donc décidé de créer un outil qui nous permet de diffuser les produits de nos fournisseurs en totale automatisation sur le plus grand réseau de marketplaces spécialisés du secteur. N’ayant ni fournisseurs, ni marketplaces intéressées, nous avons dû y aller au culot. Nous disions aux fournisseurs que nous travaillons déjà avec les plus grands distributeurs d’Europe et aux distributeurs que nous avions le plus grand catalogue de produits de luxe de seconde main. Grâce à ça, nous avons été pris au sérieux des 2 côtés alors qu’on avait en réalité n’y l’un n’y l’autre. « Sell it before you make it ».

Antoine : La mission principale de The Brand Collector est « second hand luxury for professionals”. En somme, mettre en relation les meilleurs fournisseurs avec les meilleurs revendeurs et prendre une commission sur chaque transaction. 

La dimension RSE nous tient aussi à cœur. Nous souhaitons faire changer les habitudes de consommation des professionnels et des particuliers dans un objectif de sauvegarde de la planète et d’économie circulaire. Enfin, nous voulons casser les codes du luxe en prouvant qu’il n’est pas inaccessible.

Quel est le bilan de votre année 2021 ?

Antoine : 2021 a été pour nous l’année de la validation. Nous avons recruté 20 personnes et internalisé notre équipe tech. En termes de chiffres, une croissance de 300% pour un chiffre d’affaires de 4,2 millions.

Hippolyte : Nous avons aussi lancé notre marketplace B2B qui a cartonné dès ses débuts. L’intérêt de cette marketplace TBC Wholesale est que nous nous séparons petit à petit de nos revendeurs historiques pour vendre directement en notre nom en créant la plus grande communauté de professionnels du luxe de seconde main. C’est cette communauté qui augmente exponentiellement la valeur de notre société.

Qu’est-ce que vous nous réservez pour 2022 ?

Hippolyte : Nous avons véritablement lancé le B2B avec une base de données de plus de 3000 prospects et une équipe de 6 commerciaux. Donc notre objectif est de construire un réseau de professionnels avec des milliers de clients.

Antoine : Nous allons aussi continuer de nous améliorer sur la partie marketplace. Nous souhaitons automatiser tous nos processus pour que le B2B2C soit en totale autonomie avec 4 personnes à l’opérationnel et 1 au SAV. À terme, l’idée serait d’augmenter nos volumes sans augmenter la charge de travail pour notre équipe.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour le futur ?

Hippolyte : Une fois que nous aurons beaucoup de clients sur la partie B2B en tant qu’acheteur, notre objectif sera de les convertir en tant que vendeur.

Antoine : Notre schéma idéal pour le futur c’est que toutes les transactions de luxe de seconde main entre professionnels se fassent via The Brand Collector et qu’on devienne indispensable pour les acheteurs et revendeurs.

Hippolyte : En plus de cette marketplace B2B, nous allons aussi développer notre logiciel de diffusion multimarketplace en marque blanche afin de le proposer à l’ensemble de notre communauté pour maximiser leurs chances de vendre. À terme, nous voulons maîtriser l’approvisionnement et la distribution de la majorité des professionnels du luxe de seconde main.

La route est encore longue, restez connectés ! 

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L’impact environnemental du e-Commerce

Vous êtes-vous déjà demandé ce que représentait l’impact environnemental de vos achats en ligne ?

  • 42 millions de français ont commandé en ligne en 2020 soit 4 millions de colis livrés par jour
  • Le taux de retour avoisine les 24% des clients insatisfait de leur achat
  • 43% du contenu présent dans les emballages n’est qu’autre du vide.
  • L’espace vide représente en moyenne 24% du volume des conteneurs expédiés par bateau, soit l’équivalent de 61 millions de conteneurs par an.

En 2021, Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, et Cédric O, le secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, ont signé une charte avec plusieurs acteurs du secteur qui s’engagent ainsi à réduire leur impact environnemental.

Nous retrouvons par exemple :

  • Informer le consommateur de l’impact environnemental de la livraison en lui proposant, à partir du 1er janvier 2023, plusieurs modalités de livraison des produits (par variation du point de livraison, du délai ou des véhicules) en précisant quel mode de transport a le plus faible impact.
  • Favoriser les bons gestes de commande en informant le consommateur sur le coût environnemental des retours et en l’incitant à ne prendre qu’une taille et non plusieurs.
  • Rappeler les consignes de tri et de réemploi aux consommateurs. 

Pour en savoir plus, venez lire l’article juste ici.

Cet article est en réaction à l’infographie d’Anne Rousselot

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Lumière sur les Dark Stores

Les Dark Stores ont fait leur apparition en France depuis 1 an. La course à la livraison est lancée !

Si vous avez déjà commandé vos courses via votre mobile, il se peut que votre livreur vienne directement d’un Dark Store. Mais qu’est-ce que cela signifie ?

Un Dark Store a tout d’un supermarché classique :

  • Des rayons bien rangés
  • Des vendeurs qu’on appelle « Picker »

Mais c’est un magasin fermé au public.

Les Dark Stores sont les lieux de stockage pour les start-up montantes qui forment le QuickCommerce appelait aussi q-commerce.

La promesse du Quick-Commerce ?

  • Livraison en 15 min
  • 1500 à 2000 références basées sur les Best-Of des consommateurs
  • Une meilleure gestion des stocks notamment sur les dates limites de vente
  • Simplification des courses du quotidien en cassant les codes des « grosses courses »

En 2021, les enjeux du e-commerce ont changé. Il ne s’agit plus seulement de transformer un panier en commande mais de livrer la bonne commande, dans les temps à la bonne personne.

Cette infographie est en réaction à l’article de

Voici son article :

Icihttps://dmb-shanghai.com/wp-content/uploads/2021/11/Infographie-400×1000.png

Sources :

Usine Nouvelle

Ecommerce Mag

Mecalux