L’Intelligence artificielle, une des nouvelles priorités de l’union européenne.
L’IA : une nouvelle priorité de l’UE – Pourquoi l’Union et la Commission Européenne inclue l’IA dans sa nouvelle stratégie ?
L’UE a défini 4 grands objectifs dans son programme stratégique pour la période de 2019 à 2024. Ces 4 thématiques sont les suivantes :
- Protéger les citoyens et les libertés,
- Mettre en place une base économique solide et dynamique,
- Construire une Europe neutre pour le climat, verte, équitable et sociale,
- Promouvoir les intérêts et les valeurs de l’Europe sur la scène mondiale.
L’une de ces nouvelles grandes thématiques de l’union européenne pour les prochaines années est donc d’établir une base économique « solide et dynamique » ce qui passe par le support de plusieurs secteurs, d’investir dans les compétences et l’éducation et parmi ces différentes actions l’une d’entre-elles nous concerne : « s’approprier la transformation numérique ».
En parallèle, la Commission Européenne a présenté pour la même période donnée ses 6 priorités parmi lesquelles nous retrouvons « Une Europe adaptée à l’ère du numérique ». Cette priorité est elle aussi présentée comment ayant pour objectif de s’approprier la transformation digitale en investissent dans les talents européens, dans la recherche ainsi que dans l’innovation. En parallèle la commission veut élaborer des règles adaptées à ces évolutions technologiques.
« La stratégie numérique de l’UE a pour objectif de faire en sorte que cette transformation profite aux citoyens et aux entreprises, tout en aidant l’UE à atteindre son objectif de neutralité climatique d’ici 2050. »
Dans ce contexte, l’UE présente un livre blanc sur l’intelligence artificielle car l’IA fait partie des trois piliers qui viennent soutenir sa stratégie en ce qui concerne le digital. Si l’UE s’intéresse à l’IA, c’est parce qu’elle représente l’un des points sur lesquels l’UE souhaite investir pour rattraper le retard que les entreprises européennes ont pris face aux gens américains et chinois tout en mettant en avant l’importance du respect des droits des citoyens ainsi que la confiance du consommateur dans ces nouveaux outils.
L’IA, un concept encore flou pour le consommateur
En effet, aujourd’hui l’intelligence artificielle est un concept qui peut paraitre encore flou pour certains alors même que celui-ci est de plus en plus présent dans nos vies. Même si aujourd’hui l’intelligence artificielle est surement un terme qu’une majorité a déjà entendu auparavant, cette même majorité ne sait possiblement pas vraiment comment la définir. Il est même possible qu’une part significative des consommateurs n’ait pas conscience d’utiliser ou d’être confronté à des outils d’intelligence artificielle de manière quotidienne.
Il n’est pourtant pas étonnant que définir l’intelligence artificielle puisse être complexe pour certains étant donné que le concept d’intelligence artificielle ne semble pas disposé d’une définition qui fait l’unanimité. Cependant, aujourd’hui on trouve de nombreuses définitions de qui sont plus ou moins exigeantes concernant ce que l’on considère comme une intelligence artificielle dépendamment des capacités de celle-ci comparées à celle d’un humain. En effet, à l’origine l’IA, comme son nom l’indique, avait pour but de désigner un programme ou un algorithme capable de venir s’approcher et d’imiter les capacités cognitives humaines en se basant sur les outils technologiques dont l’Homme dispose. D’un autre côté on trouve des définitions très générales qui viennent désigner comme intelligence artificielle comme un algorithme ou un simple programme capable d’effectuer des tâches plus ou moins complexes de manière automatique.
Par exemple, Cédric Villani vient présenter l’IA comme un conglomérat de plusieurs disciplines tel que l’informatique, les mathématiques, les sciences cognitives, etc. ayant pour objectif aujourd’hui de « mettre au point des automates qui résolvent certains problèmes bien mieux que les humains, par tous les moyens disponibles ».
D’un autre côté, l’Union Européenne, elle, définis un « système d’intelligence artificielle » dans son livre blanc comme un logiciel « qui peut, pour un ensemble donné d’objectifs définis par l’homme, générer des résultats tels que des contenus, des prédictions, des recommandations ou des décisions influençant les environnements avec lesquels il interagit ». Une définition plus large qui vient englober beaucoup plus de programmes différents et selon laquelle, le consommateur est effectivement en contact au quotidien avec des IA. Par exemple celui-ci est potentiellement confronté à de l’IA quand il utilise son smartphone ou simplement en surfant sur internet.
Conclusion
Avec ce livre blanc l’UE vient donc donner une définition à l’IA qui va lui permettre d’être, d’une part, plus libre dans les investissements qu’elle va effectuer pour soutenir les entreprises et instituts qui travaillent au développement des technologies d’intelligence artificielle sur le territoire européen. Et d’autre part cela lui permet de mettre en avant la réalité de la présence de l’IA dans le quotidien des consommateurs pour pouvoir par la suite assurer leur protection.
Comme on peut le lire dans son livre blanc, l’Europe a pour but de « devenir un acteur mondial de premier plan en matière d’innovation dans l’économie fondée sur les données et dans ses applications », et ce, notamment grâce à l’IA ainsi qu’à ses applications dans différents secteurs et industries, à son application dans la vie des citoyens dans les domaines de la santé, des transports et des services publics et pour finir pour son application dans les services d’intérêt public comme l’éducation, l’énergie, la sécurité, etc.
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