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Focus sur Jack Ma, fondateur célèbre d’Alibaba

C’est un des rares entrepreneurs chinois, ayant su se créer une réputation aux yeux du grand public à l’international. Il personnifie à lui seul l’écosystème économique du digital chinois. Il est à la fois le meilleur représentant corporate et l’homme le plus riche de Chine. Essayons à travers cet article de mieux connaître ce parcours et ce succès atypique.

Les débuts de Jack Ma, co-fondateur du groupe Alibaba

Jack Ma (Ma Yun) est né en 1964 dans la province de XXX. Il est le fils d’un expert très renommé dans le milieu de l’opéra. Il grandit donc dans un environnement très imprégné par la culture chinoise. Mais le jeune homme de l’époque a des goûts différents. Dès l’adolescence, il se passionne autour de nombreuses choses ayant trait avec la culture anglo-saxonne. Lui-même rapporte qu’il a appris les bases de la langue anglaise, en se déplaçant régulièrement à vélo dans les quartiers d’expatriés et de touristes de sa ville pour entamer des discussions et proposer ses services pour des visites touristiques, ouvrant par la même occasion ses horizons et sa culture. « Jack » est un prénom donné par un touriste américain, rencontré dans ses jeunes années. Cette curiosité pour un monde différent lui fait faire des rencontres capitales, aujourd’hui apparaissant essentielles dans le destin que cet homme s’est forgé. Il fait la rencontre de la famille Morley et de leurs trois enfants, venus par le biais de l’Association d’amitié sino-australienne, une organisation sympathisante de la Chine communiste. Il se lie d’amitié avec David, un enfant du même âge. Jack reste en contact avec cette famille, leur écrit des lettres demandant des corrections et des conseils sur son anglais. Cette famille australienne revient lui rendre visite, rencontre sa famille et l’emmène avec eux dans leurs excursions touristiques. Cette amitié dure encore aujourd’hui. La famille Morley a financé les études de Jack Ma, lui a offert un appartement à Hangzhou pour son mariage (valeur de 15 000 euros).

Il voit toujours régulièrement son ami d’enfance, dirigeant aujourd’hui un centre de Yoga en Australie. Ils partent chaque année en vacances ensemble.

Le paradoxe de cette histoire est que la famille Morley pensait sans doute aider à l’édification du socialisme en Chine en aidant un jeune talent prometteur. Elle aura été un pilier dans le développement de la personnalité emblématique du néo-capitalisme chinois.Le parcours professionnel de Jack Ma est un parcours du combattant, fournis en échecs et contretemps. Il rate deux fois le « Gaokao », l’équivalent du baccalauréat français. Il l’obtient au troisième passage, mais avec un score insuffisant pour suivre la voie royale et entrer dans les meilleures universités du pays. Il entre à « Hongzhou Normal University », où il suit une formation pour devenir professeur d’anglais. Il enseignera au collège de la ville d’Hongzhou, après avoir obtenu son diplôme en 1988.

Une de ces citations sur l’échec menant à la réussite est devenue très célèbres sur Internet et les pages de « Self-development » : « J’ai échoué 3 fois à l’université. J’ai postulé 30 fois pour avoir un boulot mais j’ai toujours été rejeté. Quand KFC est arrivé en Chine, nous étions 24 à postuler et j’ai été le seul à être rejeté. Je voulais rentrer dans la police et sur 4 candidats j’ai été le seul à ne pas être accepté. J’ai postulé 10 fois pour rentrer à l’université d’Harvard aux USA et j’ai été rejeté. »

Les débuts professionnels de Jack Ma sont difficiles. Il lance son agence de traduction, mais les demandes sont encore rares.

L’événement clé dans la vie de Jack Ma, la découverte d’Internet

Au milieu des années 90, un différend oppose la municipalité de Tonglu, une ville voisine de Hangzhou, à une entreprise américaine. Ce voyage changera la vie de Jack Ma.

Le récit de ce voyage est rocambolesque en tout point. Lors de ce voyage, Jack se retrouve séquestré par des hommes armés dans une maison de Malibu, puis emmené de force à Las Vegas. Il est libéré au bout d’un mois, sans pouvoir récupérer l’argent demandé. C’est aussi lors de ce séjour, qu’il découvre Internet…

Jack Ma est fasciné par un site web qu’il découvre alors qu’il séjourne chez des amis à Seattle en 1995 : un annuaire des entreprises et des services administratifs. Sur le moteur de recherche de l’ordinateur, Jack Ma tape « Chine », et rien ne sort ! Il y voit une formidable opportunité pour faire du business en Chine. Il fait une refonte de la page web de son agence de traduction et dès le lendemain, grâce à l’inbound marketing, les demandes de traduction venant de clients du monde entier (USA, Japon, Allemagne) affluent.

Il lance « China pages » peu de temps après son retour au pays, un annuaire d’entreprises chinoises, quelques mois à peine après la première connexion internet chinoise dont l’histoire a retenu la date : 17 mai 1994. Il lance cette première entreprise avec 2000 dollars.

Il faudra encore des années à Jack Ma pour trouver le concept d’Alibaba. Ses débuts sur le Web ne sont pas flamboyants. Les entreprises chinoises ne voient pas la nécessité de s’inscrire sur un annuaire sans lecteurs, dans un pays encore très peu connecté.

Pionnier, Jack Ma est en concurrence avec d’autres entrepreneurs chinois mieux équipés que lui, parfois diplômés de Standford ou d’autres universités américaines, et qui rencontrent un succès immédiat avec la création de portails utilisés par les premiers internautes du pays : Sina, Sohu, Netease…

Les premiers pas d’entrepreneur de Jack Ma sont un échec, et il doit même prendre un travail de fonctionnaire au ministère du Commerce extérieur pour survivre.

 

Jack Ma se confronte à un gouffre culturel et un manque de connaissances autour de l’Internet et des nouvelles technologies à cette époque en Chine. Un fait intéressant le rend attachant. Pour défendre ses idées, Jack Ma doit faire de l’évangélisation. Il n’hésite pas pour appuyer la force de ses idées à recourir à de petits mensonges. Il se sert d’un livre de Bill Gates, traduit en Chinois et diffusé en 1995 pour citer le fondateur de Microsoft pour étayer le moindre de ses propos, quitte à lui attribuer des déclarations imaginaires :

« L’Internet va changer tous les aspects de la vie des êtres humains. »

Jack Ma se justifie par le fait qu’il n’avait pas le statut de Bill Gates en 1995 pour convaincre avec autant d’efficacité sur le potentiel d’Internet : « Si j’avais dit “Jack Ma pense que l’Internet va changer la vie des gens‘, qui m’aurait cru ? Et je pensais que Bill Gates le dirait vraiment un jour’… »

Le début du succès pour Jack Ma, avec le lancement d’Alibaba

Sa troisième société est celle du succès : Alibaba voit le jour en 1999. Grand amateur de récits d’arts martiaux et de mythologie depuis son enfance, il aime l’image de « Sésame, ouvre-toi ». Le mot Alibaba est transculturel et a l’avantage d’être en tête dans l’ordre alphabétique… Opportunité de « naming » choisi faisant une partie du succès de la plateforme.

Lors d’une réunion avec quelques amis dans son minuscule appartement de Hangzhou, Jack Ma expose son projet : pour se distinguer des portails de Pékin qui ont gagné la bataille du grand public, Alibaba se consacrera aux petites entreprises, et sera d’entrée de jeu internationalisé.

 

A la fois plateforme de « B-to-B » (business to business) et de mise en relation entre l’offre et la demande, Alibaba va grandir aussi vite que la Chine et l’Internet chinois.

Début 1999, au lancement d’Alibaba, il n’y avait qu’un million d’internautes en Chine. Mais ce chiffre devait doubler dans les six mois suivants, pour atteindre les 17 millions d’utilisateurs à l’été 2000…

 

Rapidement l’entreprise attire les grands investisseurs, comme la banque Japonaise softbank, mais le grand décollage se fait avec l’acquisition de 40% des parts de la société par Yahoo, pour 1 milliard de dollars. La croissance d’Alibaba est à deux chiffres chaque année depuis sa création. L’entreprise complète son offre e-commerce en 2003 par Taobao, une plateforme « C-toC », ayant aujourd’hui le plus grand nombre de visites au monde. Une véritable entreprise écosystème se créait avec Jack Ma comme CEO. Alipay est lancée en 2014, et est déjà aujourd’hui la plateforme de paiement la plus importante au monde.

Jack Ma aujourd’hui

Alibaba entre sur les marchés financiers à New York en 2014. C’est une des entrées en bourse les plus fracassantes de l’histoire de la finance. La puissance financière d’Alibaba est comparable à celle des grandes entreprises américaines, les GAFA. Jack Ma est désigné l’homme le plus riche du monde en Aout 2016, par le journal référent « Bloomberg Billionaire Index », avec une fortune évaluée à 34,5 milliards de dollars.

Cette immense fortune est dûe à deux facteurs :

  • Sa participation historique à la création du géant Alibaba
  • Des parts importantes détenues sur la société Alipay

Aujourd’hui Jack Ma diversifie ses investissements en achetant une équipe de football, le « South China Morning Post » basé à HongKong et référence des journaux chinois.

Il détonne dans le monde très privé et restreint des milliardaires, généralement plus secret avec une communication et une mise en scène très contrôlée. Jack Ma lui n’hésite pas à participer à des shows dans des positions qui pourraient nuire à son image. La sympathie des gens pour ce personnage vient en grande partie de cette décontraction naturelle.Retrouvez nous sur TwitterFacebook et Linkedin pour encore plus de contenus !

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Focus sur Ma Huateng, fondateur de Tencent

C’est le premier d’une mini-série de 3 articles sur les grandes réussites des fondateurs du BAT, Baidu Alibaba & Tencent, au sein d’une série d’articles plus large traitant des parcours de réussites en Chine. Cet article est consacré à un personnage éminemment important en Chine, Ma Huateng, le fondateur de Tencent.

Les débuts de Ma Huateng, fondateur du groupe Tencent

Ma Huateng (Pony Ma) est née à Shantou dans la province du Guangdong, la ville natale de l’homme qui fut longtemps le plus riche de Chine, Li Ka, magnat du real estate chinois basé à Hong Kong. Ma Huateng a grandi dans une famille aisée, fils d’un officiel du parti chinois ayant une position centrale dans les opérations du port de Shenzhen dans la province de Yantian.

Ma Huateng est un bon étudiant et entre à l’université de Shenzhen où il étudie les sciences informatiques. Il devient, après l’obtention de son diplôme, un ingénieur logiciel chez « China Motion Telecom ». Il fait partie de cette génération privilégiée ayant pu être témoin des débuts de l’Internet et de l’arrivée au grand public des nouvelles technologies de l’information et de l’informatique. En 1998, il rejoint une entreprise israélienne ‘ICQ’, sur un projet de développement d’une messagerie instantanée. Cette expérience lui permet de réaliser le potentiel de cette technologie encore non adaptée aux spécificités de la langue chinoise. Il décide donc de lancer son entreprise : Tencent.

Les débuts sont assez difficiles pour Ma Huateng. Il se retrouve à cours de trésorerie et l’entreprise n’est pas loin de déposer le bilan dès ses débuts. Il pitch son projet chez des grandes compagnies internet chinoises de l’époque comme Sina, mais celles-ci daignent à investir. Le premier financement (1 millions de dollars pour 20% des parts) arrive en 1999 de la famille Li et plus précisément de Richard, le plus jeune fils du richissime Li Ka. Les parts sont d’ailleurs revendues deux ans plus tard, pour 10 millions de dollars, une plus value intéressante mais une opportunité manquée au regard de ce qu’est devenue la compagnie Tencent aujourd’hui. Les estimations d’expert indiquent que la fortune de Li, actuellement de 30 milliards de dollars aurait pu se situer aux alentours des 50 milliards de dollars si la famille avait tenu ses investissements dans l’entreprise…

Comment Ma Huateng a transformé Tencent en une entreprise de premier plan mondiale ?

Ma Huateng stuffed Pingouin 2017Tencent rencontre le succès grâce à son service de messagerie instantanée, QQ application, aujourd’hui encore largement utilisé par des centaines de millions d’utilisateurs mensuels. La croissance de QQ est fulgurante, de quelques millions d’utilisateurs dès les premiers mois de lancement à 800 millions d’utilisateurs aujourd’hui.

L’entreprise devient très rentable dès 2001. Ma Huateng a la volonté de développer de nouveaux services pour développer sa base utilisateur. Tencent devient un portail avec des publicités sponsorisées, développe des jeux en ligne avec des abonnements payants et de la publicité, offre des services de recherche et se spécialise dans le e-commerce.

En 2011, le groupe Tencent lance l’application WeChat, un service hybride mixant des fonctionnalités de Whatsapp et Facebook. En 5 ans, WeChat a su fidéliser son audience avec 700 millions d’ulitisateurs. C’est l’application de référencement dans le digital chinois.

Le groupe Tencent aujourd’hui

Ma Heating sitting headquarters office in China 2017Le groupe n’a pas perdu de son ambition et souhaite devenir un grand acteur du digital, au niveau mondial. Les investissements en sont un indicateur certain : en 2016, Tencent acquière pour 8,6 milliards de dollars, Supercell, l’entreprise finlandaise spécialisée dans l’édition de jeux vidéo en ligne comme le fameux « Clash Of Clans ». L’entreprise annonce la même année, une stratégie d’investissement très ambitieuse en partenariat avec Foxconn pour proposer à l’horizon 2020 au grand public, des voitures électriques autonomes.

Tencent est une anomalie financière. Elle est la première entreprise chinoise spécialisée dans l’internet à dépasser 100 milliards de dollars de valorisation financière, à la fin de l’année 2013. Sa valorisation financière en 2016 se situe aux alentours de 247 milliards de dollars, soit plus de 200 fois sa valeur lors de son introduction sur les marchés financiers en 2004. Ma Huateng est aujourd’hui le troisième homme le plus riche de Chine, avec un capital de 22 milliards de dollars (« Bloomberg Billionaire Index)

La rédaction de cette mini biographie ne fut pas chose aisée, tant ce personnage aime la discrétion et le secret. Le contenu permettant de rédiger une biographie complète est donc plus rare. Ma Huateng a une personnalité aux antipodes de celle de Jack Ma, fondateur d’Alibaba dont nous avons traité du parcours dans l’article précédent de cette série. Les deux personnages se livrent une bataille pour la « suprématie » du digital chinois, et investissent dans de nombreux nouveaux business innovants. Comparé au flamboyant Jack Ma, scénarisant et n’ayant pas de tabous avec le grand public autour de sa vie et de ses projets, Ma Huateng n’inspire pas le même engouement populaire.Retrouvez nous sur TwitterFacebook et Linkedin pour encore plus de contenus !

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Focus sur Robin Li, fondateur du groupe Baidu

Robin Li est son nom anglicisé, son nom chinois est Li Yanhong (évidemment bien plus difficile à pronnoncer). Il a le plus sérieusement du monde été élu le CEO le plus beau de tous les temps par un magazine chinois le « Tianfu Morning ». Née en 1968 dans la province de Shanxi en Chine, il poursuit par la suite ses études à l’université de Pekin. Il part effectuer son master de fin d’étude à l’université de New York.

Le commencement pour Robin Li, le fondateur de Baidu

Sa première expérience professionnelle est dans la finance, pour le Dow Jones. Il développe le « software » ou programme pour l’édition en ligne du « Wall Street Journal ». Il développe d’ailleurs lors de cette expérience, une technologie qui lui permettra d’être reconnu par la suite et par ses confrères comme un expert des technologies de moteurs de recherche. Il permet de faire avancer la technologie dans ce domaine, avec un brevet ‘Hyperlink analysis’, en 1996 : c’est un système de classement de pages web en fonction du nombre de liens URL valides (non farming) liées à celles-ci.

Le succès vient à lui très rapidement après son retour en Chine. Il se lance dans sa petite entreprise, appelée Baidu. La compagnie porte le nom d’un poème célèbre du temps de la dynastie des Song, et assez évocateur pour les chinois. A l’époque, l’entreprise à portée locale s’essayait à développer un moteur de recherche avec des technologies assez abouties pour pouvoir se placer dans la concurrence face à Yahoo et Google.

La grande aventure pour Robin Li, fondateur de Baidu

La percée du Baidu dans le secteur des domaines de recherche est assez remarquable. Au début de l’entreprise, les acteurs comme Google et Yahoo ont déjà fait leur percée et occupent une position hégémonique. Les autres acteurs du marché se contentent d’un rayon d’action local, et n’ont que très peu de place. Baidu profite tout de même d’une opportunité : la chine est un marché unique, où les acteurs ne peuvent agir librement. En quelques années, l’entreprise va se développer pour occuper une position une position hégémonique en Chine (80% des parts de marché), comparable à celle de Google. Cette expansion aussi a été grandement favorisée par le retrait des opérations de Google en Chine en XXX, dû à un écart entre l’éthique de Google et les impératifs à respecter pour être validé par le gouvernement Chinois. Baidu a su créer un moteur de recherche performant avec des technologies de pointe et adapté aux Chinois (facilitées de recherche Anyu et Pinyin). C’est son avantage compétitif premier.

L’entreprise est listée au NASDAQ en 2005. Sa valorisation boursière est estimée à 60 milliards de dollars en Aout 2016. C’est le plus petit acteur du BAT (Baidu, Alibaba et Tencent). Cette valorisation boursière en volume est 4 fois plus faible que celle de ses concurrents principaux.

Des temps difficiles à surmonter pour Baidu

C’est bien l’acteur du BAT qui le plus de complications. Là où Tencent et Alibaba se sont mis relativement à l’abri de la concurrence et de l’ouverture à la concurrence mondiale par un business modèle unique et efficient, difficile à reproduire, Baidu a toujours des errances pour trouver sa vitesse de croisière et n’est pas à l’abri de grosses déconvenues si le marché des moteurs de recherche se réouvre à la concurrence mondiale. En effet, l’entreprise n’a pas la même politique éthique que Google, par exemple. Elle ne permet pas à ses utilisateurs de différencier résultats sponsorisés et résultats naturels, n’impose pas de quotas de résultats sponsorisés sur les recherches et n’adapte pas ses règles à des recherches spécifiques. L’entreprise est d’ailleurs sujette à une polémique importante l’année dernière, en 2016, avec la mort de Lei Jun, un étudiant de 21 ans décédé d’un cancer après avoir été victime d’un scam par une clinique faisant sa prospection sur Baidu. L’épisode est traité en profondeur et relaté sur notre blog, et il est disponible en cliquant sur le lien suivant !

La petite anecdote sur Robin Li, fondateur de Baidu

Robin Li est aussi un entrepreneur très influent, par les réussites des grands major américains comme Apple. Il suit d’ailleurs les codes du co fondateur d’Apple, Steve Jobs : ses keynotes sont de véritables shows, où il annonce les dernières innovations et produits à une foule de personnes en délire chaque année lors du « Baidu World Event ». Le fait intéressant est que Robin Li jouit d’une véritable réputation de Sex Symbol en Chine, comparable à celle de Brad Pitt. L’audience est donc de plus en plus composée d’admiratrices curieuses. Il en profite pour améliorer son image et se comporte en véritable showman en dansant par exemple le tango en prime time à la télévision chinoise CCTV.Robin Li a une fortune estimée en Aout 2016 à 12,6 milliards de dollars (Bloomberg Billionaires Index). L’avenir saura nous dire si cet homme deviendra un acteur à grande influence mondiale, sa fortune étant grandement liée à la santé et aux performances de Baidu.Retrouvez nous sur TwitterFacebook et Linkedin pour encore plus de contenus !

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Focus sur Pan Zhengmin, fondateur de AAC Technologies

Pour rester dans la thématique développée dans le troisième article sur les réussites chinoises chez les « suppliers » pour les grandes compagnies technologiques de Smartphones, j’ai choisi de vous parler dans cet article de Pan Zhengmin, fondateur d’ACC Technologies. Cette personnalité venue de famille modeste est aujourd’hui la 32eme plus grande fortune de Chine avec 6,7 milliards de dollars d’actifs. Voici son histoire.

4 smartphones sur 10 dans le monde sont équipes de hauts parleurs d’ACC Technologies

Sans même le savoir, c’est donc grâce à cette compagnie que votre smartphone est équipé de hauts parleurs de bonne qualité à un coût médiocre, vous permettant de vous faire plaisir sur d’autres choses que l’achat d’un smartphone au prix d’une voiture. Cette compagnie est un leader hégémonique dans son domaine comme peut l’être Google dans son domaine.

Pan Zhengmin nait en 1967 à Jiangsu, où il obtiendra d’ailleurs dans cette ville son diplôme de professeur en 1987 à l’âge de 20 ans. L’idée de fonder une compagnie de ce type n’est pas farfelue pour lui, car son père tenait déjà une entreprise modeste de production de hauts parleurs pour des devices comme des alarmes, radio réveils, etc.

Il lance en 1993 à Shenzhen, la compagnie ACC avec l’aide de sa femme, occupant auparavant une fonction publique d’infirmière. La compagnie se concentre à ses débuts dans la production de hauts parleurs à bas coût pour s’intégrer dans des produits de petites tailles. Les débuts ne sont pas fameux mais en 1998, c’est le début d’une grande aventure pour le couple. Motorola, encore lui, donne sa chance à ACC Technologies en leur confiant un contrat d’exclusivité. La compagnie, à partir de ce contrat, concentre exclusivement ses activités dans la recherche et le développement de produit à destination de ce marché.

Cette stratégie paye puisqu’en 5 ans, la compagnie a explosé son portefeuille de clients. En 2005, ACC Technologies compte parmi ses clients tous les grands du secteur (Sony-Ericsson, Apple, Samsung, etc). Pour donner un exemple de puissance de la société, son capital était estimé à 3 milliards de dollars lors de son introduction en bourse à Hong Kong en Aout 2005.

Philosophie de Pan Zhengmin, fondateur de AAC Technologies

Dans l’une de ses très rares interventions médiatiques (les milliardaires chinois sont pour la plupart très secret), Pan Zhengmin donne sa formule du succès au magazine « Global Entrepreneur » : « La clé est de ne pas être focalisé sur la relation actuelle de l’entreprise avec ses clients, mais de donner le maximum dans le développement des technologies de l’entreprise ».

Cette stratégie se place en plus totalement dans la volonté de développement du gouvernement chinois, de transférer son économie d’un modèle un peu cliché d’activités uniquement à basse valeur ajoutée à un modèle avec une offre beaucoup plus larges de services à haute valeur ajoutée.

Pour ACC Technologies, l’enjeux était simple : pour grandir, il ne suffisait plus de se placer comme un prestataire externe fournissant des composantes pour des produits à haute valeur ajoutée mais comme une entreprise de premier plan, capable de travailler avec n’importe quel client sur des solutions technologiques. Le résultat est, qu’aujourd’hui, la boite possède plus de 200 brevets. Aucune compagnie de ce secteur n’en possède autant. La compagnie pour arriver à ce niveau a dû faire de gros effort, sur au moins une décennie. Elle a investi la majeure partie de ses capitaux disponibles dans la recherche et le développement, mais elle a aussi prospecté de façon très active sur le marché des start-ups disruptives dans son secteur, pour en acquérir les meilleurs. C’est grâce à cette stratégie, qu’aucun de ces clients ne compte rompre de contrat avec l’entreprise. C’est la société capable de s’adapter à n’importe quelle demande et de proposer le meilleur rapport qualité prix.

Un fait confirmant cette bonne réussite est le cours de son action en bourse, qui a augmenté de 30 fois depuis son introduction en 2005. Aujourd’hui, Pan Zhengmin, avec environ 40% des actions de la société possède une fortune de 40 milliards de rmb (aout 2016, Forbes Magazine). Il est un donc un des témoins du développement fulgurant de la Chine sur les trente dernières années. Il est un des symboles aussi de l’ambition technologique et économique de la Chine moderne.Retrouvez nous sur TwitterFacebook et Linkedin pour encore plus de contenus !

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REPORT: Last week of class MBADMB Shanghai

A new week just finished in Shanghai and it is time to make a small assesment! On the menu of this weekly report, junior consulting project and key speakers to seasoned this week dedicated to work. Discover the MBADMB Shanghai from the inside with this small infographic!

And stay tuned with the last promotion’s update! #WhyMBADMB?

 

Report Infographic Last Week of Class

 

Go check the web site of PCJ clients, & also key speakers of the week :

 

 

 

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Focus sur Zhou Qunfei, fondatrice de LENS Technology

Cette personnalité chinoise, Zhou Qunfei n’a surement pas un parcours aussi attractif et aussi story tellé que ceux des deux fondateurs de Dji Company et Xiaomi Corp, Frank Wang et Lei Jun, traités dans les deux premiers articles. Cependant, c’est une histoire tout de même très instructive, symbole d’une génération de nouveau entrepreneur en Chine depuis son ouverture sur le monde récente. C’est l’histoire d’une femme talentueuse, chef d’entreprise aujourd’hui, partie de rien et bravant tous les obstacles pour réussir brillamment. Elle est aujourd’hui la femme la plus riche de Chine, avec une fortune estimée à 45 milliards de rmb (6,8 milliards de dollars, CBN, Aout 2016).

L’histoire de Zhou Qunfei, fondatrice de Lens Technology

Son histoire démarre en 1970, à sa naissance dans un village rural de la province du Hunan. Sa vie ne commence pas dans les meilleures conditions, avec le décès de sa mère dès l’âge de 5 ans. C’était une excellente écolière, mais elle stoppe ses études à l’âge de 16 ans pour des raisons économiques. C’est une idéaliste, pleine de rêves qui déménage alors dans la province de Shenzhen dans l’espoir de devenir une experte de la mode. La réalité est beaucoup plus dure pour elle, puisqu’elle finira par fabriquer à la chaine des verres de montres pour un salaire aux environs d’un dollar la journée…

En 2008, elle prend part avec d’autres collègues à une étude faite par Leslie Chang pour son livre « Factory Girls » sur les femmes qui travaillent d’arrache-pied dans les « usines du monde ». Je vous conseille d’ailleurs d’aller voir cette étude assez passionnante. Factory Girl China Lens Technology Cette acceptation de la réalité n’est d’ailleurs pas possible, puisqu’elle démissionne de son travail à peine quelques mois après être arrivée. C’est d’ailleurs cette lettre de démission qui lui permet d’envisager de nouvelles perspectives : son patron peut habitué aux lettres de démission et encore moins celles écrites avec une syntaxe et un propos parfait lui propose alors une promotion. Zhou Qunfei accepte celle-ci et se mariera par la suite avec son patron en le côtoyant à présent au quotidien, aura trois enfants pour finalement divorcer quelques années plus tard.

4 écrans sur 10 fabriqués par l’entreprise de Zhou Qunfei aujourd’hui

L’aventure en tant que CEO de son entreprise démarre en 1993 pour notre personnage. Elle reste dans le même domaine d’activité, et lance un atelier de taille moyenne tout proche de celui de son ex-mari désormais. Son business rencontre un succès immédiat grâce à une promesse simple et accrocheuse : faire des vitres de montres et des écrans pour Smartphones de meilleures qualités à prix faibles. 10 ans plus tard, c’est la consécration. LENS Technologie décroche un contrat d’exclusivité avec le géant de la technologie mobile à l’époque, Motorola, pour équiper ses nouveaux devices. Depuis ces contrats, Zhou Qunfei travaille avec tous les grands acteurs du marché de l’horlogerie et de la téléphonie mobile comme HTC, Nokia, Samsung, Apple et bien d’autres encore.

Aujourd’hui, Zhou Qunfei est retourné dans sa ville natale dans la province du Hunan où elle y a fait construire les quartiers généraux de sa compagnie. LENS technologie est une compagnie de premier plan aujourd’hui avec plus de 80 000 employés.Comme dans toute réussite ou action sortant des normes, des critiques et des rumeurs se sont formées autour d’elle.

Deux camps s’opposent autour de sa réussite :

  • Le camp des détracteurs accordant sa réussite uniquement possible à son caractère prétendu machinéen (amante du patron, mariée avec le patron pour finir elle-même patron)
  • Le camp des idéalistes attribuant sa réussite à son courage, sa sagesse.

Que l’on aime ou pas sa personnalité, son parcours ou sa réussite, son histoire est un symbole fort pour la condition féminine et son avancé dans la société chinoise. Son histoire pourrait devenir un modèle, notamment selon mon opinion, par son courage, sa pugnacité. Un fait intéressant pour finir cet article serait de souligner que les deux tiers des femmes milliardaires au monde viennent de Chine, soit 49 des 73 femmes milliardaires comparés aux 14 femmes des Etats Unis. Dans le monde du salariat féminin, de nombreux progrès sont encore à aller chercher cependant.

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Focus sur Lei Jun, fondateur de Xiaomi Corp

Deuxième article de cette nouvelle série ayant pour focus les success story chinoise, nous allons tenter d’en savoir plus sur Lei Jun, le fondateur d’une compagnie disruptive dans le marché des Smartphones premium mais pas que !

L’histoire de Lei Jun, fondateur de Xiaomi Corp

Il est né à Xiantao, dans la province d’Hubei en 1969. C’est un grand passionné d’informatique depuis son enfance. Il était un pionner à l’époque où le pays n’était pas encore ouvert sur le monde, et le PC un produit peu connu en Chine.

Sa passion s’est transformée en obsession quand Lei Jun a commencé ces études. Il se rêvait déjà à 18 ans de devenir le prochain Steve Jobs, une admiration forte le poussant à suivre les codes vestimentaires du célèbre fondateur de la marque à pomme : col roulé noir et jean simple. Il n’hésite pas aujourd’hui à faire les key notes de sa société, habillé à la Steve Jobs.

C’est un petit génie du monde du computing en Chine. Il a décroché son premier contrat à 1 million de RMB lors de sa troisième année d’étude dans le département « Computer Science » de l’université de Wuhan. Il vendait alors des logiciels de cryptage.

Les débuts professionnels de Lei Jun, fondateur de Xiaomi Corp

Après avoir été diplômé de son université, il rejoint les équipes de Kingsoft, le leader à l’époque en 1996 des logiciels de bureau avant l’arrivée de Microsoft. Sous les ordres de Qiu Bojun, il passe très rapidement de programmeur à CEO de la compagnie. Il transforme la boite en une compagnie IT avec une offre plus globale, créant de nouvelles activités dans la sécurité avec les anti-virus mais aussi des logiciels de traduction performant et des jeux en ligne.

Il est débarqué en 2007 chez Microsoft où il reste quelques années. Seulement, Lei Jun est un ambitieux. Il a le sentiment d’être passé à côté de sa propre grande aventure, c’est à dire, de construire par lui-même une grande compagnie IT chinoise capable de rivaliser avec Tencent, Baidu, Alibaba et même avec les grands du monde occidental.

Lei Jun est à cette époque un homme riche et un investisseur renommé.

Plusieurs succès attestent ce fait :

  • Une plus-value en 1999 de 100 millions de rmb, avec la vente à Amazon d’un retailer online de livre.
  • Actionnaire majoritaire de Lakala, un intermédiaire de paiements, UC Web, un site en ligne de jeux et Vanci, un retailer online de vêtements. Ces trois compagnies ont des bons résultats et un développement très bon depuis leur création.

Les grands débuts de l’aventure Xiaomi Corp, fondée par Lei Jun

La compagnie est lancée en 2010, il y a peu de temps donc…  Les équipes passent 16 mois à perfectionner le logiciel cœur du téléphone et les systèmes d’opérations, avant de lancer leur première gamme de smartphone en Aout 2011.

Les ventes explosent dès le lancement de la gamme smartphone, et Xiaomi enregistre une croissance fulgurante. A la fin 2014, la compagnie effectue une levée de fonds d’un milliard de dollars. Elle devient alors à l’époque, la start-up la plus importante et la plus prometteuse, avec une valorisation de son capital à 46 milliards de dollars.

Xiaomi a des objectifs ambitieux. En 2015, elle comptait vendre 100 millions de Smartphones mais en a écoulé finalement 70 millions. Ses revenus proviennent majoritairement de la vente des Smartphones mais la compagnie souhaite offrir des services bien plus larges. Elle s’est donc développé dans de nombreuses nouvelles activités prometteuses : voitures et scooters électriques, drones, smart TV et purificateurs d’air par exemple.

Le magazine Forbes estime la fortune de Lei Jun, en 2016, à 9,8 milliards de dollars. Il est donc le cinquième homme le plus riche de Chine et certainement un des plus influents.

La recette du succès de Lei Jun, fondateur de Xiaomi Corp

La stratégie de la compagnie est disruptive comparé au business model de ses concurrents, comme Apple ou Samsung. Lei Jun le déclare lui-même : la compagnie facture le matériel presque à prix coutant sans marge réelle, et sans compromettre la qualité et la performance du hardware, permettant d’offrir des Smartphones lowcost avec des performances comparables à l’offre premium de Smartphones sur le marché.

Selon Hugo Barra, un responsable chez Xiaomi, à la fin de 2014 la société voit ses ventes d’hardware comme un moyen de fournir des logiciels et des services à long terme : « nous sommes un Internet et une société de logiciels beaucoup plus que … une société de matériel.»

Pour rester compétitif avec ce business model lowcost, Xiaomi cherche à optimiser ces couts sur tous les autres postes possibles de dépenses :

  • Elle ne possède aucun point de vente physique, vendant donc exclusivement en ligne ou par des intermédiaires.
  • Elle se promeut très peu avec les canaux de publicité traditionnelle, comptant beaucoup plus sur le pouvoir des nouveaux canaux d’information et sur le bouche à oreille.
  • Une gestion et une adaptation des stocks en réelle face à la demande permettent à la compagnie d’éviter des coûts de structures très importants. Les ventes flash et autres promotions lui permettent d’écouler rapidement des surplus de production sur le marché asiatique.

Par ailleurs la force aussi de Xiaomi est dans l’attention particulière portée au retour de ses clients. Elle leur permet de tester tout au long de l’année de nouvelles fonctionnalités en AB testing. Une large communauté d’aide et de recommandations s’est donc organisé autour de la compagnie. Cette stratégie est bien la volonté de changement de son fondateur Lei Jun. Son expérience chez Kingsoft l’a laissé un peu amer sur un point : il était très difficile pour lui de voir ses recommandations justifiées ne pas être entendues par sa compagnie. Les chefs de produits sont constamment sur les forums et récupèrent les suggestions intéressantes. Les ingénieurs font par la suite leur travail et en une semaine, cette recommandation peut devenir effective. Son dernier grand atout est le faite que son logiciel mère (software) soit en open source et téléchargeable sur tous les Smartphones Android. Cette pratique lui permet d’élargir sa base de clients potentiels et de proposer donc un software plus complet, avec plus de contenus et des services plus poussés.N’hésitez pas à nous retrouver nous sur Twitter, Facebook et Linkedin pour encore plus de contenus !

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Focus sur Frank Wang, fondateur de DJI Company

Suite à mon dernier article porté sur l’univers autour des drones, j’ai choisi de faire le suivant toujours autour de ce domaine pour vous parler de Frank Wang et de l’entreprise DJI, un géant de la technologie en devenir.

C’est une belle histoire de réussite d’un jeune entrepreneur d’aujourd’hui, assez proche des codes des grandes réussites américaines dans la technologie, comme celles de Larry Page et Serguei Brun avec Google, Steve Jobs et Wozniak avec Apple dans leur garage, Mark Zukenberg dans sa chambre avec Facebook..

L’histoire de Frank Wang, CEO de DJI Company

A 26 ans, Frank Wang (Wāng Tāo, 汪滔), à peine sorti de ses études en 2006 lance DJI Company. Il a  grandi dans la grande ville de Shenzhen, grand passionné de modélisme de toutes sortes. Il développe une passion nourrie pour les drones hélicoptères de l’époque.

Il fait toutefois le début de ses études en philosophie, qu’il abandonne au bout de 3 ans. Il se reconvertit, pour suivre sa passion, dans une formation courte de 3 ans en robotique dans les locaux de l’université de science et de technologie à Hong Kong (UST), qu’il finit en 2006.

Sa compagnie en 10 ans est devenue leader du marché des drones commerciaux civils, possédant 70% des parts de marché mondial avec un revenu estimé à 3 milliards de rmb annuel, équivalent à 435 millions de dollars. La presse spécialisée rapporte que l’entreprise est en passe de finir une nouvelle levée de fonds avec des investisseurs apportant 1,45 milliards de dollars. Son fondateur est entrain devenir un des plus jeunes milliardaires de son époque.

Les produits phares de DJI Company, crées par Frank Wang

DJI vend des drones à usage civil aux amateurs et aux professionnels. L’entreprise offre aussi des solutions aux professionnels de la photographie, du marketing digital, du cinéma et bien d’autres professions encore avec sa gamme de solutions cinématographiques (objectifs, supports, controllers, etc) et aussi des solutions industrielles à haute valeur ajoutée.

Growth Hacking appliqué à DJI Company, dirigé par Frank Wang

En 2015, la compagnie se fait un gros coup de pub sur le marché chinois. Elle participe à une émission de télé, où un couple à la puissance médiatique comparable à Jay Z et Beyoncé se donne en mariage utilisant un drone de DJI. Le drone amène la bague de mariage à Wang Feng, chanteur, pour qu’il l’offre à sa nouvelle femme superstar Zhang Ziyi.Lien vers le site web de DJI Company, l’entreprise fondée par Frank Wang : http://www.dji.com/fr

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Les courses de drones, le sport mécanique de demain

Les drones sont à la mode ! Depuis les récentes communications de la part des géants du e-commerce, que ce soit en Asie ou en dans le monde occidental, de disrupter la livraison traditionnelle par la livraison par drone, le drone a le vent en poupe. La viralité de contenus sur ce sujet en est un bon indicateur. Des communautés réelles s’organisent autour et explorent les possibilités des drones à usage civil.

 

Une potentiel caisse de résonance pour développer l’usage pourrait s’avérer être dans le développement des activités liées à la compétition et l’entairnment. Les sports évoluent et s’adaptent depuis la dernière décennie. Les sports traditionnels physiques utilisent produit IoT pour améliorer leur performance, et ont recours massivement aux réseaux sociaux dans leur communication.

Les sports mentaux se sont aussi profondément développés. L’intérêt public sur les disciplines a évolué avec l’entairtnment : les échecs ont perdu de l’intérêt au profit de discipline comme le poker. Les sports mentaux trouvent leur grand public avec le gaming. Des communautés impressionnantes se forment sur Internet, utilisant plateformes et outils pour créer des content percutants et viraux. Cette communauté se regroupe autour d’influenceurs puissants. Les plus grands du gaming possèdent une audience de plusieurs dizaines de millions d’abonnés, devenant donc de véritables stars et des hommes d’affaires. Les sports mentaux sont donc en vogue.

Pourquoi les compétitions de drones ont-elles de l’avenir ?

  • C’est un sport très bien intégré dans les codes des générations les plus jeunes, mais aussi des passionnés et initiés.
  • C’est un sport jeune et un produit qui commence à peine sa phase de développement. L’usage du drone va faire une entrée omniprésente dans notre quotidien à moyen terme, en créant une image de produit d’intérêt égal à celui de la voiture.
  • Un produit et un business totalement adapté à Internet : content de grande qualité, viralité facile

  • Nos générations sont en majorité ultra-connectées, leurs usages se développent de multiples façons.
  • Cette discipline offre au gamer la possibilité de lier expérience interactive et virtuelle.

Comment se déroule une course de drone

La pratique de la course de drone est aussi appelée FPV racing. Derrière cette expression anglaise se cachent deux termes distincts : la course (race en anglais) réalisée en vue à la première personne (FPV pour First Person View en anglais).  Il s’agit, pour le pilote, lors d’une course, de gérer son drone non pas en vue directe, mais par l’intermédiaire d’une paire de lunettes spéciale qui retransmet en temps réel ce que voit le drone. Il s’agit d’un vol en immersion, car le pilote ne voit plus qu’à travers la caméra de son drone.

Dans ses lunettes d’immersion, le pilote ne voit pas uniquement la piste de drone. Il voit également des informations vitales sur son multirotor, grâce à ce que l’on appelle l’OSD pour On Screen Display. L’OSD permet d’afficher, en surimpression, des informations comme la batterie restante dans le drone, le temps de vol ou encore la télémétrie. Pratique pour savoir quand il faudra s’arrêter aux stands.

Le but est alors de parcourir un circuit le plus rapidement possible. Bien souvent, il faut réaliser plusieurs tours, avec tous les risques qui existent : accident avec un autre drone, avec un obstacle ou encore la panne sèche de la batterie. Le circuit est délimité par des points de passage, qu’on appelle porte, à traverser avec le drone pour les valider. Pour le reste, les circuits les plus simples utilisent des cônes pour guider les pilotes de porte en porte alors que d’autres compétitions voient les choses en grand comme au World Drone Prix avec un circuit digne d’un véritable jeu vidéo. Pour la longueur, il n’existe pour le moment pas de règles même si la FAI (Fédération aéronautique internationale) impose au moins 250 mètres pour un circuit extérieur. Le circuit du World Drone Prix était doté d’une longueur de 591 mètres qu’il fallait parcourir environ 12 fois d’affilée pour atteindre les 7 kilomètres réglementaires, ce qui donnait des courses d’environ 10 minutes.

Les courses de drones sont prisées par la TV

C’est à un tel point attractif que l’organisation mondiale spécialisée dans les courses de drones (l’IDRA – International Drone Racing Association) a décidé de passer un accord pluriannuel exclusif pour la diffusion internationale de ce sport avec la chaîne ESPN (première chaîne sportive américaine).

Deux rendez-vous majeurs ont ainsi été couverts par ce média : le premier événement est l’U.S. National Drone Racing Championships 2016 qui a eu lieu à New-York (plus précisément sur la Governors Island, une île de 70 hectares) en août 2016 et qui fut diffusé en direct sur les écrans durant les 3 jours de la compétition et pour lequel il existait en parallèle, un programme télévisé d’une heure, spécialement dédié aux moments forts de cette course de drone à la première personne. Le second événement relayé est le World Drone Racing Championships qui s’est déroulé entre le 20 et le 22 octobre 2016.

Cet engouement pour les petits engins volants, jusque là diffusé sur la toile et depuis peu télévisé, laisse à penser que la course de drone pourrait devenir le premier sport mécanique à l’avenir. C’est pourquoi l’entreprise de drones Parrot a pris les devants en créant déjà une écurie de course, dénommée Parrot Racing, ainsi qu’un drone de course, le BebopR1, parallèlement aux drones grand public (les Bebop et les Rolling Spider) et aux drones professionnels (comme l’eBee de senseFly). La Federal Aviation Administration prévoit même que les amateurs et les achats de drones passeront de 2,5 millions en 2016 à 7 millions en 2020.Pour un savoir plus, allez faire un tour sur les comptes influents proposés :

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Focus sur Baidu, moteur de recherche chinois en pleine tourmente

Il est intéressant d’introduire cet article avec la non moins fameuse devise de Google, leader hégémonique des moteurs de recherches au niveau mondial « Don’t be evil ». Dans le secteur des moteurs de recherches, cette ligne rouge entre qualité de l’information proposée par indexation et revenu financier possible est facilement franchie. Aucun moteur de recherche au niveau mondial n’arrive à conjuguer si bien, ces deux composantes (même si Google n’est pas exempte de tout reproche).

Notre professeur de « Digital Marketing in China » Augustin MISSOFFE, et par ailleurs dirigeant de l’agence Phocéis implantée en Chine constate très bien l’état de Baidu aujourd’hui : « Pour avoir un résultat naturel sur Baidu, il faut se rendre directement à la quatrième page de résultats ». Je vais donc vous raconter une polémique ayant commencé l’année dernière en Chine. Cette polémique permettra peut être de mieux encadrer cette activité à l’avenir. Cette histoire nous a été raconté par notre coach sur le blog, Xavier BROCHART.

La vive polémique autour de Baidu où le business du référencement prioritaire sans éthiques et normes 

Beijing hospital Baidu Scandal Full family of Wei Zexi after deathCette impensable polémique débute l’année dernière en Chine à la moitié d’un mois d’Avril 2016. Tout commence par le mot de désespoir d’un père sur un forum chinois (Zhihu) ayant perdu son fils, Wei Zexi atteint d’une rare forme de cancer (synovial sarcoma). Il livre un témoignage poignant sur l’histoire de son fils, de sa maladie et du moteur de recherche chinois.

Son fils, étudiant de 21 ans en informatique, effectue des recherches sur Baidu sur des traitements possibles pour tenter de soigner sa maladie. Un des premiers résultats de sa recherche l’oriente vers une clinique à Beijing, proposant un traitement expérimental. La famille débourse la somme de 200 000 yuans (environ 30 000 euros), mais rien n’y fait et Wei Zexi décèdera plus tard. Sauf que juste avant sa mort, il enregistre une vidéo ou il met à jour les errances et les mensonges de la clinique, lui ayant certifié que le traitement avait été développé par Stanford. Baidu est aussi critiqué par le jeune homme, qui accuse le moteur de recherche de n’effectuer aucun contrôle de ses résultats sponsorisés, surtout dans un domaine aussi sensible, celui de la santé humaine.

L’annonce du décès de son fils suscite donc une polémique ultra viral et des fortes tensions en Chine. Une phrase choc dans ce message est : “I had no idea how evil Baidu was… until now“. Les médias d’Etat et les utilisateurs s’emparent de l’affaire tout de suite. Wei Zexi body with his family mourningBaidu n’est pas attaqué parce qu’il opte pour des stratégies de placement commercial pour les produits de santé mais parce qu’il n’a jamais daigné créer une sorte de quality score à la Google, capable de faire la différence entre les organisations honnêtes et celles un peu plus douteuses. Selon Quartz, 30 % des revenues de Baidu sont liés au placement de publicité dans le domaine de la santé sur le moteur de recherche.Depuis cette polémique, l’hôpital fait l’objet d’une enquête du gouvernement Chinois. Il n’accueille aucun nouveau patient, et est attaqué de toute part au pénal par ses patients actuels qui demandent des remboursements.

LE GOUVERNEMENT CHINOIS REACTIF FACE A CETTE POLEMIQUE

Le gouvernement lance une enquête dès le 02 mai 2016 suite à cette affaire. Des experts de plusieurs domaines sont dépêchés pour auditer les pratiques du moteur de recherche Baidu : une équipe d’enquêteurs des départements « Cyberspace administration of China », « State Administration of Industry and Commerce », « National Health and Family Planning Commission ». Il vont passer au crible les pratiques de Baidu sur les publicités dans son moteur de recherche dans le secteur de la santé.

Xi Jinping, le président du gouvernement Chinois se saisit même de l’affaire déclarant : « Les moteurs de recherche ne devraient pas appliqués la remise d’information sur leur page résultat seulement en fonction de l’argent dépensé par l’annonceur.”

 

Le gouvernement suite à la remise des résultats de l’enquête ordonne à Baidu de se changer ses pratiques sur 3 points :

  • Baidu doit désormais vérifier toutes les informations des organisations médicales souhaitant effectuer du placement publicitaire et engager des poursuites envers toutes tierces parties étant dans l’illégalité
  • Baidu doit changer son système de fixation des prix, anciennement basé sur le modèle du « P4P » (enchère et placement prioritaire au plus offrant) à un système d’enchère plus proche de celui de Google. De plus, Baidu ne doit désormais accorder pas plus de 30% de sa page de résultat au placement publicitaire. L’entreprise doit aussi informer les utilisateurs des risques sur ces requêtes et inciter à la précaution.
  • La compagnie doit pour finir compenser toute victime à venir ayant été désinformé, arnaqué en passant par un de ces résultats de recherche. Il est aussi dans l’obligation de créer asap une plateforme de reporting des publicités par les utilisateurs.

 

Baidu, par communiqué de presse, a reconnu ses torts et a annoncé qu’à la date du 31 mai, ses pratiques auront été corrigées et que toutes les demandes du gouvernement seront satisfaites. La compagnie est allée plus loin, puisqu’elle a retiré 216 millions de publicités sur le modèle « 4P4 » et blacklisté 2518 organismes médicales. Elle s’est doté d’un fond de 300 millions d’euros pour compenser toutes victimes.

L’INFOGRAPHIE POUR COMPARER BAIDU ET GOOGLE

Pour finir cet article, n’hésitez pas à lire cette infographie très intéressante permettant de comparer Baidu et Google.

Source : Yu CHEN, Christophe ASSELIN +Sylvain MASSACRET, Hui ZHAO Google n’a pas attendu de vives polémiques et reste plutôt fidèle à sa devise “Don’t be evil !” dans ce domaine. Le moteur de recherche possède une politique très poussée et adaptée aux situations et législations des différents pays. Toutes ces règles sont disponibles et consultables sur le support online de Google via le lien suivant : https://support.google.com/adwordspolicy/answer/176031?hl=fr&ref_topic=1626336Retrouvez nous sur Twitter, Facebook et Linkedin pour encore plus de contenus !