Qwant est un moteur de recherche créé en 2013 avec comme valeur principale de ne pas revendre les données de ses utilisateurs et de protéger leurs données. En effet, de nombreux utilisateurs s’inquiètent de la « data privacy » et de ce que Google fait de leurs données. L’entreprise américaine ne s’est jamais cachée de vendre les données collectées sur sa plateforme afin de proposer des publicités ciblées, notamment via Google Adwords. Si Qwant répond à cette problématique, son positionnement est d’autant plus pertinent en Chine où Google est difficile d’accès.
L’un des principaux problèmes auquel est confronté tout expatrié qui vit en Chine est d’apprendre à vivre sans Google. S’il est vrai que nous nous équipons tous de VPNs pour contourner les blocages du système chinois, l’accès aux services du géant américain reste compliqué. En effet les VPNs ne réussissent pas toujours à établir une connexion sécurisée, et lorsqu’ils y arrivent, le débit est parfois tellement réduit que toute recherche s’apparente à une épreuve d’un jeu télévisé sur une île au large de la Thaïlande.Quelles sont les alternatives envisageables ?capture-decran-2017-03-21-a-13-58-36En conséquence, l’expatrié à Shanghai doit trouver le moyen d’effectuer des recherches sans Google tout en essayant de conserver une qualité de service convenable. Plusieurs concurrents apparaissent alors comme des alternatives pouvant répondre à nos besoins :

 

  • Yahoo! : Ancien concurrent historique de Google pour être le moteur de recherche numéro 1 dans un temps qui paraît de plus en plus lointain, la plateforme qui était le site web le plus visité en 2004 a perdu de sa superbe mais continue d’exister. Entre site d’actualités et moteur de recherche, l’entreprise américaine ne sait que choisir et l’internaute ne comprend plus à quelle demande répond le site. Ce manque de clarté et le design violet et dépassé du site n’incitent pas à en faire notre moteur par défaut.
  • Bing : L’option la plus crédible en l’absence de Google lorsque l’on ne connaît pas Qwant. Moteur de recherche de Microsoft créé en 2009 pour palier à la disparition de la suite Windows Live comprenant notamment MSN, Bing n’a jamais réellement trouvé sa place. Accusé de plagiat par Google, à la source de pertes colossales pour Microsoft et loin d’être rentable, l’existence de Bing et sa pertinence dans la stratégie de Microsoft sont régulièrement remises en cause. Malgré ces dérives, Bing propose des résultats proches de Google et bénéficie d’une interface simple, moderne, dynamique et imagée.
  • Baidu : L’une des très grosses entreprises chinoises. Le Google local reprend beaucoup des éléments qui font la force du leader mondial. Le problème majeur de Baidu est que son interface est entièrement en chinois, sans aucune traduction. Si l’idée de se fondre dans la culture locale est séduisante de prime abord, on se lasse rapidement des efforts que demandent une recherche réussie.
  • DuckDuckGo : Un moteur de recherche dont l’argument principal de vente est proche de la promesse de Qwant : « le moteur de recherche qui ne vous espionne pas ». Malheureusement DuckDuckGo fait également partie des sites bloqués par le Great Firewall et n’est donc pas accessible depuis la Chine.

Qwant, la meilleure alternative possiblecapture-decran-2017-03-21-a-11-14-47Les alternatives à Google sont donc nombreuses mais imparfaites. Parmi ces différents acteurs apparaît Qwant. Contraction de Quantique et de Want, Qwant est né en 2013 et n’a pas la puissance d’un Microsoft ou d’un Baidu ni l’ancienneté et la visibilité d’un Yahoo. Pourtant le petit moteur de recherche français est passé de 3,5 millions de visites mensuelles en juillet 2013 à 27 millions en novembre 2016. La plateforme fait de plus en plus d’adeptes en gagnant la confiance des internautes par la qualité de ses résultats. En effet Qwant propose une interface simple et facile d’accès ainsi que des résultats présentés de manière originale. Les résultats de requêtes sont affichés en trois colonnes distinctes : « web », « actualités » et « social ». Si cette présentation peut surprendre à la première utilisation, elle devient rapidement pertinente en évitant la multiplicité des clics et en offrant des résultats complets pour chaque recherche.

Le moteur de recherche convainc également ses utilisateurs par la protection de leurs données. Qwant garantit que les données des utilisateurs seront effacées une fois leur session active terminée. Il est également possible de créer un compte afin que la plateforme sauvegarde nos préférences ainsi que nos favoris mais en aucun cas les données ne sont revendues. L’accent est même mis sur les serveurs, propriété exclusive de l’entreprise qui promet de préserver la vie privée des internautes.

Le business model de Qwant est donc uniquement basé sur le coût par clic ainsi que sur sa section Shopping, l’une de ses nombreuses évolutions.Une évolution régulièreDepuis sa création, Qwant a beaucoup évolué. Son logo, jugé trop proche de celui de Google a changé, ses résultats, trop proches de ceux de Bing ont été améliorés au point que ce sont désormais les algorithmes de Qwant qui produisent la grande majorité des résultats proposés, et de nombreuses améliorations continuent de naître d’année en année.

La page d’accueil, initialement sobre comme celle de Google a été complétée pour proposer les tendances du jour, les dernières actualités et les personnalités du moment sans tomber pour autant dans le surplus d’informations ingérables que peut proposer Yahoo !.

Qwant met par ailleurs un soin tout particulier à l’esthétisme de son interface afin de rester moderne et épuré.

La fonction « Carnets » permet de créer et de consulter des carnets créés par d’autres utilisateurs reprenant différentes pages classées autour d’un sujet. Idéal pour suivre un sujet qui vous intéresse sans avoir besoin de faire un benchmark complet par vous-même.

Qwant Music, dernier né des mises à jour, ce service propose une interface uniquement liée à l’actualité musicale et des résultats de requêtes focalisés sur des titres, albums et artistes musicaux.

Qwant Junior : Une grande particularité de Qwant. Il s’agit d’un moteur de recherche destiné aux 6-13 ans. Le moteur censure automatiquement les contenus jugés non adaptés à un public jeune et à contrario, pousse les contenus jugés pédagogiques. Cette démarche est rare chez les éditeurs de moteurs de recherche car il s’agit d’une cible qui ne rapporte rien à l’entreprise. Mais le fait est que l’Education Nationale a été séduite par le projet et encourage les collèges et lycées à utiliser Qwant. Cette démarche pourrait habituer les jeunes élèves à l’utilisation de la plateforme, une habitude qui peut perdurer par la suite et ainsi faire entre Qwant dans les mœurs des internautes.

L’extension de navigateur : Qwant a conscience du poids de Google et ne cherche pas à le concurrencer mais à montrer qu’une autre façon de consommer les recherches est possible. C’est aussi le but de cette extension. Ainsi une mini-version de Qwant est disponible dans une petite fenêtre en haut à droite de votre navigateur, qui permet d’utiliser Qwant de manière occasionnelle et de profiter de ses résultats par catégories en un simple clin d’œil.Juste une alternative ou un réel concurrent ?Malgré le discours de son cofondateur selon lequel Qwant n’est pas un concurrent mais une version différente du moteur de recherche, l’entreprise française gagne continuellement en nombre de visites par mois et n’hésite pas à s’attaquer à Google. En mars 2017, Qwant et l’Open Internet Project ont porté plainte contre Google, accusant la firme américaine de profiter de sa position de dominant sur le marché des Androids pour pousser ses programmes sur son OS au détriment de ses potentiels concurrents.

En s’appuyant sur un design moderne et épuré, des recherches pertinentes (bien plus que celles de Bing ou Yahoo !) proches de celles de Google, une préservation de la vie privée de ses utilisateurs, et une accessibilité sans VPN, Qwant convainc et permet d’oublier quelque temps la dépendance à Google. La majorité des utilisateurs de Qwant juge par ailleurs qu’ils ne ressentent pas le besoin de revenir à la plateforme américaine.

En avril 2015, le ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique de l’époque, Emmanuel Macron ne s’y est pas trompé et a encouragé le développement de l’entreprise en qualifiant Qwant de « Google français ».

 

L’absence de Google en Chine est donc l’occasion idéale de découvrir Qwant et de se faire un avis sur sa pertinence…pour se laisser convaincre.

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