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La consommation responsable de l’habillement.  

Pour comprendre la consommation responsable de l’habillement il est important de revenir sur certains evenements. Dès les années 1770, les Étasuniens « ont boycotté par rébellion certains produits britanniques» tels que le sucre produit par des assujettis. Cet événement sera l’un des premiers mouvements de militantisme au travers d’un blocage de la consommation d’objets fabriqués par des esclaves. Ce qui a permis de favoriser les produits dit libres, ne provenant pas de l’exploitation d’autrui. Cette alternative d’offre au travers de magasins spécialisés leur apparaît ainsi nécessaire en complément du boycott pour pouvoir mettre fin à l’asservissement présent dans le pays. Au travers de la lecture de cet évènement, nous comprenons bien que la consommation engagée est loin d’être un concept nouveau et comprend une forte notion de résistance. La consommation engagée se rapproche ainsi de la définition de la consommation responsable : « l’ensemble des actes volontaires situés dans la sphère de la consommation réalisés suite à la prise de conscience de conséquences jugées négatives de la consommation sur le monde extérieur ». 

« Si il n’y avais pas de consommateurs de produits fabriqués par des esclaves, il n’y aurait pas d’esclaves »

Haverdord College

La consommation responsable

La consommation responsable réuni toutes sortes de pratiques, allant du végétarisme à l’achat de produits consommant moins en termes d’énergie. Elle s’applique à tous les domaines. Cette étude se concentrera sur l’industrie de la mode, connue pour ses manques de transparence dans son système de production globalisé et externalisé. Rappeler le fait qu’elle est la cause de nombreux problèmes sociétaux et environnementaux n’a rien d’une nouveauté. Voila pourquoi les consommateurs sont de plus en plus conscients de leurs responsabilités sociales en s’inquiétant de l’impact de leur consommation sur le monde. Cette prise de conscience aura permis une augmentation de la demande d’alternatives plus étiques de consommation. Les consommateurs sont de plus en plus lucides à ces problématiques, notamment amplifiée par des magasines, tels que Vogue, désignant la conscience environnementale comme une nouvelle tendance.   

 

La Slow Fashion 

En 2007, Fletcher est le premier chercheur à introduire la notion de “slow fashion”, soit la mode responsable. Il s’agit d’une alternative durable à la “Fast Fashion” qui est coupable de pratiques non-durables tant sur le plan social qu’environnemental. Le modèle économique de la « fast fashion » a permis son succès dans un contexte de société consommatrice en offrant à bas coûts de nouvelles offres toujours à la pointe de la dernière tendance. Ce modèle s’appuie aussi sur le principe de livraison rapide des articles en magasin, permettant de répondre à la demande en quatre semaine. Ce système axé sur la quantité plutôt que la qualité a entrainé une surconsommation et un décroit du cycle de vie des produits qui sont rapidement remplacés entrainant ainsi un gâchis des ressources.  

La mode responsable a l’inverse vient de l’intérêt grandissant de ralentir la production et les cycles de consommation en prônant la qualité plutôt que la quantité. Il n’existe aujourd’hui pas de définition précise de la mode responsable, mais le concept introduit des notions de responsabilités sociales et environnementales ainsi que la réutilisation des produits.   

Afin de compléter cette définition peu précise, Jung et Jing proposent de définir la consommation responsable de l’habillement en cinq dimensions : l’équité, l’authenticité, la fonctionnalité, le local et l’exclusivité.  

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Le consommateur responsable

Les consommateurs de la mode responsable s’orientent ainsi vers la consommation de produits réalisé dans de bonnes conditions de travail où les ouvriers ont des salaires convenables. Ils préféreraient aussi privilégier les méthodes de fabrications traditionnelles et artisanales avec des ressources locales. Enfin il est important pour eux de maximiser l’utilisation de leurs vêtements au travers d’une garde-robe versatile mais en gardant une certaine exclusivité. 

Les consommateurs de mode responsable sont donc ceux qui préfèrent se procurer des vêtements de meilleur qualité et versatiles afin d’en avoir des usages polyvalents tout en prenant en compte leur manière de fabrication. C’est à dire qu’ils recherche la consommation responsable de l’habillement. Pourtant, il arrive que certains individus se positionnant comme responsable préfèrent en privilégier d’autres valeurs, parfois paradoxales, au moment de l’achat.

Ce décalage entre les valeurs des individus et leur comportement a été étudié au travers de la théorie de dissonance cognitive de Festinger en 1957. Par exemple, des consommateurs conscients de l’impact de leurs achats, affirment qu’en se procurant des vêtements ils peuvent se voir privilégier l’apparence du produit ou son coût plutôt que de considérer les moyens de confection.  

 Zeithaml introduit la notion de valeur perçue par le consommateur. L’étude de celles-ci est primordiale car elles sont des facteurs décisifs dans le choix de consommation d’un produit ou d’un autre car il s’agit de l’évaluation globale des bienfaits procurés par les produits.

Initialement ce concept ne prenant en compte que les valeurs de la qualité du produit, soi s’il perdure dans le temps, ainsi que si son prix est amorti au court et au long terme grâce à son utilisation dans le temps. Sweeney et Scoutar ont développé une échelle de valeur perçue par le client en ajoutant la valeur émotionnelle que le produit procure et enfin sa valeur sociale. En effet, au travers de la mode et de leur style, les consommateurs affirment leur identité sociale.  

Les recherches antérieures 

De nombreuses enquêtes étudient l’impact écologique et sociale de l’industrie de la mode et notamment des utilisations de matériaux plus responsables. Des chercheurs ont essayé de comprendre préalablement les attitudes et les comportements des consommateurs à l’égard des vêtements en coton biologiques, recyclés ou provenant de dons. 

Les diverses recherches concernant la mode responsable se concentrent le plus souvent sur la manière dont les consommateurs utilisent la mode afin d’affirmer leur identité dans la société. En effet, nos « possessions sont des éléments majeurs pour refléter nos identités ». Les « attitudes d’achat de produit de mode responsable peuvent varier d’une génération à une autre » comme l’ont affirmé Bhardwaj et Fairhurst. Les plus jeunes pourraient préférer acheter un grand nombre de vêtements peu cher et tendance alors que les générations plus âgées préféreront acheter moins de vêtement, mais de meilleure qualité.  

Ainsi, il serait intéressant de chercher à comprendre l’influence des différentes caractéristiques des consommateurs responsables sur leurs comportements réels de consommation.   

Par conséquent, ce mémoire aura pour but de traiter ce manque de connaissance et d’information dans la littérature internationale.   

 

Comment les valeurs perçues et les caractéristiques individuelles impactent-elles les comportements de consommation de la mode responsable ? 

 

L’objectif final de cette investigation sera de confirmer ou d’infirmer l’hypothèse selon laquelle comment les valeurs individuelles influencent le la consommation responsable d’habillement.  

Vous êtes interessé par la mode est les causes sociales? N’hesitez pas à lire l’article d’Agathe Gauthier : La mode peut-elle être féministe?

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Nft au service de la Mode

Vous n’avez pas pu passer à côté du phénomène digital des NFT ces derniers mois. Ces « Non-Fongible Tokens », soit des jetons uniques représentant un objet singulier et virtuel, autrement dit, il s’agit d’un certificat de propriété inscrit sur une blockchain

Les NFT s’installent dans l’industrie de la mode. Dans le cadre de mon MBA Spécialisé Digital Marketing & Business j’ai réalisé cette vidéo expliquant les différentes manières dont les NFT s’intègrent à l’industrie de la mode.

Alors, convaincu?

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Focus Luxe NFT et Metaverse

La septième édition du Visionary Day a eu lieu le 20 janvier dernier. Organisé par le MBA DMB, en partenariat avec le HUB Institute, l’événement était digital. Des professionnels et partenaires sont intervenus sur le thème de la transformation digitale. Plus de 300 étudiants étaient présents. Cet article est un focus sur le Luxe, NFT et Metaverse.

Les autres sujets vous intéressent ? N’hésitez pas à consulter l’article Visionary Day 2022 : l’événement des professionnels du digital – MBA DMB.

Nous avons eu l’honneur de voir intervenir Eric Briones. Il est expert du secteur du Luxe et sa digitalisation. C’est le directeur général du Journal du Luxe et le co-fondateur de Paris School off Luxury. Il a aussi réalisé de trois ouvrages, dont « Luxe et Résilience ». Revenons sur sa prise de parole enrichissante concernant le Luxe, les NFT et la Metaverse.

Luxe et WEB 2.0

Luxe et Digital n’allaient pas bien ensemble. Leurs valeurs divergeaient. Le digital étant accessible à tous et accepte le « copier-coller ». À l’inverse, le Luxe se veut exclusif et unique !

L’industrie du Luxe était réticente à l’idée d’utiliser des canaux digitaux. Il y a dix ans presque aucune Maison ne souhaitait avoir un site d’e-commerce ! Le Chief Digital Officer de BreakLine a affirmé « Avant l’e-commerce était la cerise sur le gâteau, aujourd’hui c’est le gâteau ».

La part de l’e-Commerce dans le Luxe à doubler ces deux dernières années. Les experts estiment qu’il deviendra prochainement le premier canal de distribution.

Luxe et WEB 3.0 : NFT et Metaverse

L’expert affirme que le web 3.0 se répartit en trois : la blockchain, les NFT et la Métaverse.

NFT

D’après lui les NFT ne sont pas uniquement de la possession. Ils sont à la fois le passeport digital d’un produit, et par conséquent de la data. Ils permettent d’avoir des objets digitaux uniques en offrant un acte de propriété. Pour la première fois les industries du Luxe et du Digital se retrouvent. 

Les NFT permettraient aussi de s’emparer du marché de la seconde main. Il est possiblede lier un NFT à un objet physique. Ainsi, les Maison peuvent suivre les possesseurs de leurs articles en générant de la data. Elles pourront aussi de toucher un pourcentage pour chaque vente.

Enfin, Eric Briones considère les NFT comme un outil relationnel. Dans le domaine du luxe, la personnalisation est essentielle pour une expérience “VIP”.

METAVERSE

La Metaverse offre aux Maisons de Luxe d’offrir une totale immersion dans leurs univers. Il devient impensable de penser à une frontière entre le digital et physique. De nombreuses opportunités sont à saisir natement pour le storytelling.

Les gamers sont de plus en plus recherchés afin de développer ces univers virtuels. En effet, le Luxe doit apprendre à séduire les gamers qui seront les consommateurs de la Metaverse.

Take away :

  • La tech veut les acteurs du luxe en tant que clients.
  • Possibilités énormes pour les secteurs du Luxe, de la Mode et de la Beauté.
  • De nouveaux jobs arrivent tel que le Chief Metaverse Officer.
  • Les NFT permettent l’acte de propriété, la personnalisation et la collecte de data.
  • Le WEB 3.0 a une nouvelle promesse : la décentralisation
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Marketing

Le marché du podcast en 2021 en France.

Le marché du podcast en 2021 en France.

Le marché du podcast en 2021 et en France est toujours en pleine croissance depuis le début de la crise sanitaire. Les différents confinements ont participé à l’essor de ce média dans le quotidien des Français.

Un podcast est un contenu audio numérique que l’on peut écouter n’importe où, n’importe quand, grâce à la technologie du flux RSS.

De nombreuses catégories de podcasts existent sur les plates-formes telles qu’Apple Podcast, Spiotify et bien d’autres, comme : l’actualité, culture et société, humour, histoire, l’éducation, le sport, les sciences, le loisir etc.

À TRAVERS LES PODCASTS NATIFS, UNE MULTIPLICITÉ D’INTERLOCUTEUR. RICE. S ET DE SUJETS SONT MIS EN AVANT, PERMETTANT AUX AUDITEUR. ICE. S D’ACCÉDER À DES POINTS DE VUE ET À DES SITUATIONS PARFOIS TRÈS ÉLOIGNÉES DE LEUR RÉALITÉ. CERTAINES ÉMISSIONS LEUR PERMETTENT ALORS D’AVOIR UN REGARD PLUS NUANCÉ ET COMPRÉHENSIF, D’ATTÉNUER CERTAINS A PRIORI, VOIRE DE CHANGER D’AVIS !

Qu’en est-il pour l’année précédente ? Cette infographie présente les chiffres clefs du marché du podcast en 2021 en France à retenir de cette année.

Sources : Havas Paris – CSA – Podinstall – Paris Podcast- Gaîté Lyrique (3ème edition)

Plus d’articles du blog sur le sujet des podcasts : 

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Business Empowerment Fashion Marketing

Céline Delaugère, CEO de Eva Engines

En l’intelligence artificielle et la mode il n’y a qu’un pas !

Rencontrez Céline Delaugère, CEO de Eva Engines.

Bonjour Céline, pourriez-vous vous présenter?

Bonjour, je m’appelle Céline Delaugère. Je suis CEO de Eva Engines, une solution qui accélère et facilite le design grâce à l’intelligence artificielle générative. J’ai grandi à Paris avant de débuter des études de mathématiques et de recherche en informatique aux Mines ParisTech et Dauphine tout en étant en parallèle un mannequin international chez IMG models.

Comment avez-vous découvert votre attrait pour l’intelligence artificielle?

En observant les visages de castings, j’ai voulu tester la reconnaissance faciale sur les mannequins de défilés. C’est ainsi que j’ai lu et implémenté mon premier papier de recherche d’intelligence artificielle: FaceNet. J’ai ensuite fait un stage de recherche aux Mines Paris en AI appliquée aux images en entraînant des GANs pour synthétiser des visages virtuels. J’ai découvert une véritable passion sur le sujet !

Avant d’être entrepreneuse vous étiez un mannequin à l’international. Comment s’est passée la transition?

Durant ma carrière de mannequin, j‘étais révoltée par différents problèmes de gestion dans l’industrie de la mode. Assez naturellement j’ai eu des idées de logiciels appliqués à la mode pour aider les marques et l’industrie. En 2019 je me suis lancée avec David Zerah, que j’ai rencontré à Dauphine, pour créer Eva Engines. J’ai décidé de foncer et de me lancer à 100% pour ce projet a fort potentiel.

Pouvez-vous nous présenter votre start-up Eva Engines? 

Eva Engines a développé une technologie capable de transformer un sketch en un double digital réaliste en seulement quelques secondes. Elle est intégrée à une plateforme très simple d’utilisatuion offrant diverses fonctionnalités métiers et collaboratives destinée à accélérer la création de produits. Vous pouvez d’ailleurs tester la plateforme gratuitement et en ligne. 

Quel est votre rôle au sein d’Eva Engines? Pourriez-vous nous décrire une journée type? 

Mes principaux pôles d’activités sont la commercialisation, la recherche d’investissement et l’intelligence artificielle. Une journée type comporte des rdv clients, rdv internes avec la team IA, la team produit, pas mal de mails, deux trois presentations à envoyer et un pitch.

Pensez-vous que l’intelligence artificielle et/ou le digital sont une solution d’avenir pour l’industrie de la mode? 

L’intelligence artificielle n’est pas seulement une solution d’avenir, mais c’est une solution qui est nécessaire pour l’industrie de demain. Selon moi, les entreprises qui ne sauront pas intégrer l’intelligence artificielle à leurs process, ne sauront pas s’adapter à l’industrie de demain en devenant de moins en moins compétitive. L’ia permet de recentrer l’humain sur des taches de plus forte valeur ajoutée, automatisant le reste et permettant à l’entreprise de devenir plus compétitive.

Quelles sont selon-vous les qualités nécessaires pour devenir entrepreneur? 

La persévérance, la vision conceptuelle globale, le travail, l’observation, l’écoute, l’action et l’élaboration du plan d’action sont des qualités nécessaires selon moi.

Avez-vous d’autres projets pour le futur ? 

Oui, vous pouvez suivre mes projets sur mes réseaux sociaux !

Si vous aviez un conseil à donner pour les étudiants qui souhaiteraient devenir entrepreneur dans le digital?

Croire en soi !

Merci Céline pour cet entretien!
N’hésitez pas à suivre ses actualités sur les réseaux sociaux : Instagram et LinkedIn !

Pour en savoir plus sur la mode et le digital vous pouvez lire les articles de la catégorie “fashion“.