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Interview avec Sonia Szczerbinski : entre luxe, digital et Chine

Rencontrez Sonia Szczerbinski, fondatrice de l’agence The V Factory Paris Shanghai spécialiste du digital en Chine.

Elle nous donne des informations importantes sur le marché chinois et nous indique comment communicants et marques doivent s’en servir.

Je la remercie pour le temps consacré à cette interview.

 

Bonjour, est-ce que vous pouvez vous présenter en quelques lignes ?

 

Bonjour j’ai créé il y a 5 ans l’agence The V Factory Paris Shanghai. Nous accompagnons les marques premium et maisons de luxe dans la définition et la mise en œuvre de leur stratégie digitale en Chine. Notre activité se structure autour de 3 piliers : la formation, le strategic consulting et la mise en œuvre opérationnelle.

 

Qu’est-ce qui vous a donné envie de travailler avec la Chine ? Connaissiez-vous l’écosystème chinois avant ?

 

Cela fait quasiment 10 ans que je travaille sur le sujet.

 

J’ai un parcours mixant entreprenariat et direction générale dans divers secteurs comme les médias, fashion et premium food.

Quand j’ai vendu ma première boîte, j’ai repris mes études à l’Essec, avec pour objectif de continuer mon parcours dans le luxe avec une dimension internationale et une forte place pour le digital que j’avais déjà beaucoup pratiqué dans mes précédents jobs.

La Chine, pays pour lequel j’ai toujours eu un fort intérêt, a très vite émergée. Elle était déjà un véritable enjeu pour le secteur luxe, c’était un sujet stratégique à adresser et nous avons mené un projet sur le développement d’une plateforme digitale qui connectait les voyageurs chinois indépendants aux marques de luxe pendant ce cursus à l’Essec. Nous avons à travaillé sur ce projet avec une approche très entrepreneuriale. Nous avons testé notre offre auprès de l’audience Chinoise, et bien sûr auprès des groupes de luxe. L’appétence des maisons pour le sujet Chine était fort, stratégique, c’était il y a presque 10 ans, ça l’est encore plus aujourd’hui. Je suis ensuite partie en Chine, pour être immergée dans le marché, puis j’ai créé l’agence.

 

Nous savons que les consommateurs chinois ont un mindset différent, quelles sont les stratégies marketing qui marchent en Chine ? 

 

Avant tout il faut comprendre que la Chine est un pays complexe avec un environnement digital spécifique et un consommateur ultra exigeant.

Il faut prendre conscience que personne n’attend personne en Chine. Pour se développer là-bas, cela prend du temps, de l’engagement et cela demande de comprendre vraiment le marché et sa culture. Il faut s’y adapter.

Il est nécessaire d’identifier les points de contacts pertinents et travailler un niveau de branding, de content et d’activations qui ne soient pas top down mais user-centric, suscitant une forte connexion émotionnelle.
En ce sens, il est nécessaire de mettre l’utilisateur au centre du système avec une vraie volonté de s’y connecter via des actions qui vont le toucher et qui vont répondre à ses problématiques, ses besoins, ses envies etc.

Le digital est bien sur incontournable, il n’y a plus de frontière entre on et off line en Chine. Les marques doivent avoir en tête de servir le consommateur où qu’il soit, quel que soit le moment de la journée.

Les Kols sont clés sur le marché chinois, il est nécessaire de les intégrer dans une stratégie marketing car ils permettent de développer la visibilité et la crédibilité d’une marque, d’influencer le marché. Une campagne KOL doit être travailler de manière précise.
Identifier le KOL qui correspond à votre marque, établir une relation constructive, co-constuire le dispositif et le contenu sont des éléments clés dans la réussite d’une campagne.
Les choses évoluent pour influencer le marché, au-delà des KOLs, vers des collaborations notamment avec des marques ou artistes locaux qui permettent de se connecter encore davantage à l’audience chinoise.

Egalement, tout ce qui va avoir attrait au shoppertainment, les pop expériences, l’interaction via les mini programs, permettant de construire la relation avec l’utilisateur, faciliter l’accès à la marque et aux produits via l’expérience et le service, sont aujourd’hui incontournables.

La Chine est par essence un eco-système de social shopping et il faut jouer avec ces règles là.

 

Avec le COVID-19, la consommation des Chinois a été bousculée. On pense au e-commerce ou au voyage notamment. Pouvez-vous nous en dire plus ?

 

Le Covid-19 a accéléré encore plus la digitalisation et l’utilisation du digital dans l’acte d’achat. Aujourd’hui 50% des ventes en ligne sont faites en Chine au niveau mondial. C’est énorme. On ne peut pas avoir cette proportion de vente en ligne sans qu’il y ait une accélération digitale que ce soit en terme de nombre d’utilisateurs mais également de développement de l’usage.

Cela ne peut pas se faire non plus sans une infrastructure logistique optimale pour servir les consommateurs. Le Covid a permis d’accélérer la digitalisation, l’aspect logistique et cet accès naturel au commerce via le digital.

Pour autant le retail physique n’a pas perdu sa place dans son rôle expérientiel et de point de contact utilisé par les Chinois dans leur décision d’achat. Il a vraiment sa place à jouer mais sous un autre angle : l’expérimentation de la marque pour décider de son achat.

Au niveau de la consommation luxe, il est aujourd’hui porté par la consommation interne. Tout est fait pour encourager la consommation à l’intérieur du pays. Il y a un développement des zones Duty Free avec Hainan et bientôt Shenzhen et Shanghai, avec une facilitation de la possibilité d’acheter dans ces zones sur simple présentation d’un titre de transport et ce pendant 6 mois après le voyage.

Il y a un vrai soutien à la consommation intérieure sur les produits de luxe et la consommation interne au global porté par le trend Guochao (National Pride).

 

WeChat est l’application la plus populaire en Chine actuellement. Pensez-vous qu’elle pourrait détrôner les réseaux sociaux occidentaux un jour ?

 

Je pense que WeChat est fait par et pour les Chinois. Il faudrait davantage de collaboration au niveau international entre WeChat et par exemple les établissements bancaires, qu’il y ait plusieurs langues possibles, que les fonctionnalités soient beaucoup plus ouvertes au reste du monde mais pour l’heure ce n’est pas le cas.

Aujourd’hui la question est : est-ce que les grands réseaux sociaux occidentaux (Facebook Instagram etc.) pourront être au niveau de WeChat. Je pense qu’ils ont raté le coche et ils le savent. Le monde occidental n’a pas encore cette approche écosystémique qui permet de cumuler social, shopping, payment, CRM dans une seule et même plateforme.

 

Quels sont les points importants appris depuis la création de l’agence ?

 

J’apprends tous les jours car ce marché va extrêmement vite et il est nécessaire de le suivre en permanence.

Les Européens ont encore de la difficulté à comprendre ce pays. Il y a tout un tas de préjugés assez incroyables, ils sont ancrés là-dessus et pensent que la Chine les attend. C’est notre rôle d’expliquer que ce n’est pas le cas.

La Chine est un pays où tout est possible mais rien n’est facile. Il faut apprendre à toujours rebondir, faire du test and learn en permanence.

 

Et du coup quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait se lancer dans ce monde ?

 

Ne jamais rien lâcher. Si l’on a un objectif un projet en tête, et que l’on y croit, il faut travailler, beaucoup, mais surtout ne pas lâcher son projet.

Enfin, il faut être aussi agile car nous sommes dans un monde qui évolue de plus en plus vite et qui est incertain. Il faut être agile pour pouvoir s’adapter.

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Fiche de lecture : Luxe & Digital de Eric Briones

Adepte du digital depuis quelques années, je me suis souvent posée la question de me tourner vers une carrière dans le luxe mais aussi dans le digital. En parcourant les ouvrages sur le sujet du digital dans ma librairie je suis tombée sur ce livre qui allie ces deux sujets. Je connaissais l’auteur puisque nous avions la chance de voir un de ces webinars lors du HUB institute forum fin 2020. C’est donc avec attention que j’ai commencé la lecture.

Qui est Eric Briones ? 

Aussi connu sous son nom de bloggeur Darkplanneur, il est le co-fondateur de la Paris School of Luxury. Expert dans le luxe, il a exercé le métier de directeur du planning stratégique pour Publicis et Nous pendant plusieurs années. Il a également pu travailler et conseiller de nombreuses maisons de luxe telles que L’Oréal, LVMH ou encore Longchamps.

Aujourd’hui il écrit beaucoup de livres souvent avant-gardiste sur le luxe, le marketing ou bien les différentes générations.

Luxe & Digital

Le livre Luxe & Digital est sorti en 2016 mais il affirmait déjà certaines tendances actuelles. A l’aide de témoignages d’autres experts, Eric Briones donne les clés pour réussir à manier le luxe avec le digital.

Dans la première partie, il énumère les 10 clés du luxe Postdigital :

  • Clé 1 : Installer une culture de singularité digitale
  • Clé 2 : Avoir deux maîtres mots, clairvoyance et magie
  • Clé 3 : Régénérer sa puissance de fascination par sa communauté
  • Clé 4 : Passer du fan à l’inité
  • Clé 5 : Élire un enchanteur des conversations
  • Clé 6 : Imagery is currency
  • Clé 7 : Ouvrir les portes aux artisants Postdigitaux
  • Clé 8 : Ensorceler vos boutiques, développer l’expérience digitale augmentée
  • Clé 9 : Recharger vos histoires
  • Clé 10 : être à l’avant-garde du post-contemporain

 

Dans une seconde partie, il fait appel à des confrères pour répondre à plusieurs questions et étudier plusieurs grands thèmes, passant de la big data, de l’expérience, au retail entre autres.

En tant qu’étudiante MBD DMB Shanghai, l’un des sujets intéressants de ce livre fut évidemment la partie Chine. “Les chinois ne s’intéressent pas à notre passé mais à leur futur”. Cette phrase, Fred Raillard et Farid Mokart l’ont très bien comprise. Aujourd’hui, le digital chinois est en continuel changement. “Il ne s’agit plus d’aller quelque part pour acheter, c’est à la consommation de se déplacer”. Comme ils le soulignent tout est “commerce-tainment”. L’écosystème digital chinois est devenu présent dans la vie quotidienne et le mobile est roi. Les maisons de luxe doivent comprendre qu’ils faut aller à l’encontre de leur audience mais tout en gardant leurs valeurs.

 

Enfin, de manière générale, ce livre montre que pour faire du luxe dans les prochaines années, le digital doit devenir un des piliers fondateurs.

Bien que le digital change constamment, il est intéressant de lire ce livre qui approche les différents composants du luxe et se questionne déjà sur les meilleures façons de les aborder. Si vous êtes adeptes de luxe ou du digital en général, n’hésitez pas !

Manon Anger

 

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Little report of the “618” in China 2021

On June 18, is celebrated the anniversary of the online famous shopping platform JD.com. Through the years, this date became more and more popular, being the second biggest festival after the 11.11. Many platforms such as Alibaba or Pingduoduo have followed the move by giving out coupons and doing heavy marketing.

Among the Chinese consumers, it’s an opportunity for them to have a great deal in the middle of a year.

➡️ JD.com registered over RMB 343.8 billion yuan of transaction volume.
➡️ Omnichannel is key
➡️ International but also locals brands under the spot

If you’re more curious, you can read the full article here !

Manon Anger

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What is the Chinese Valentine’s Day called 520 ?

In China, there are 3 special days during the year to celebrate love. Let’s focus on the 520, what is it?

Today is May 20 also known as the 520. This day is taking its origin from the pronunciation of I love you in Chinese. Indeed, I love you “我爱你 wǒ ài nǐ” is similar to “五二零 wǔ èr líng”.

This internet Valentine’s day is dedicated to the expression of love. From small to luxury brands, both have been taken this opportunity to create special campaigns.

Along the years, May 21 has become the day of the lover’s positive answer. So it’s common for men to offer gifts to Women during the 520 and vice versa during the 521. However, it is not limited to lovers and some Chinese offer gift to friends or families. Many couple have chosen this date to get married as well.

During the 520 & 521, e-commerce is touching mainly Generation Z thanks to the different touchpoints on social media like WeChat or Weibo.

Some brands created a special collection/product for the 521 or collaborated with a KOL. It is also possible to find discount coupons.

 

Let’s take a look at 2 different campaigns:

Florasis 520 campaign 2021

FLORASIS, a cosmetics brand, campaign for the 520.
Limited edition lipsticks that express love: “520” (I love you) & “7319” (Love remains)

 

Coach 520 campaign 2021

 

COACH campaign for the 520
Collection of bags revisited especially for the 520 for her and for him.
Weibo post “How do you make sure that he / she receives your heartbeat signal accurately? Embellish with the love the embroidery elements on the handbags, master the secret code of love and of your heart, show your love as soon as possible for the 520! ”

 

Thank you for reading !

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Why a brand needs to focus on KOLs ?

Key Leader Opinion or also called KOLs is one of the main elements in a marketing strategy in China. For any brands who wants to establish itself in China, they have to make sure to integrate KOLs in their plans.

KOLs can be found on every Chinese social media, from entertainment to e-commerce.

As influencers, they provide information, opinion and attitude toward a brand or its products to their community through their content. With livestreaming’s popularity, they are really active on these kinds of platforms.  They have gone more and more popular over the recent years and younger Chinese aspire to be one of them, even if it is really hard to become one.

Chinese consumers are in constant search of quality, entertainment, information, authenticity, emotion and personalization. KOLs have been proved useful to a brand in terms of visibility, image or sales. For the biggest ones, they can make more than 120K euro of sales per minute during livestreaming. They have a high power on brands sales.

You find more of the article here ! Hope you like it!

 

Manon Anger

Photo credit : Courtesy of Wu Jinzhuo

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Interview de Lou Ledrut – Fondatrice de Librairie jeunes pousses

Aujourd’hui je vous propose l’interview de Lou, alumni MBA Digital Marketing & Business et dont j’ai trouvé le projet “Librairie Jeunes Pousses” très intéressant.

 

Bonjour, présente-toi quelques lignes

Hello !
Du coup, je m’appelle Lou, j’ai 24 ans et je suis un peu multi casquette. Actuellement, je suis éditrice et relectrice freelance, mais j’ai également fondé la librairie Jeunes Pousses. Passionnée par la littérature et le monde de l’édition de façon plus générale, j’ai toujours voulu intégrer ce secteur et… aujourd’hui, je pense pouvoir dire que c’est le cas ! Pour compléter ce profil un peu « littéraire », je peux ajouter que je suis autrice d’un premier roman, j’ai été membre d’un jury littéraire, j’ai fait partie de 3 comités de lecture et je tiens aussi un blog littéraire.

 

Quel est ton parcours scolaire ?

J’ai obtenu un BAC ES option sciences politiques et sociales en 2014, ensuite je me suis dirigée vers une Licence d’Information et de communication dans l’optique de devenir un jour journaliste. Au final, j’ai tellement aimé que j’ai continué et je suis entrée à l’EFAP dans l’optique de faire le MBA Digital Marketing & Business. Et maintenant, je suis diplômée ! (Enfin en théorie… parce que la pandémie a un peu bouleversé le programme et donc la remise des diplômes.)

 

Pourquoi le MBA DMB ?

Initialement, je voulais devenir Social Media Manager ou rédactrice web. Alors ça me semblait être la voie logique ! J’ai candidaté pour plusieurs masters et finalement, j’ai choisi d’intégrer à l’EFAP pour ce MBA (même si j’avais été acceptée ailleurs aussi).

Aussi, j’avais vraiment envie de faire une année en alternance, d’apprendre sur le tas et le MBA DMB le proposait, donc c’était parfait !

 

Tu as lancé ton projet « Libraire Jeunes Pousse » récemment, comment t’es venue l’idée ?

 

La librairie est un projet qui existe officiellement depuis 2020, mais j’y réfléchissais depuis 2019. En fait, grâce à mon blog littéraire, j’ai eu l’occasion de rencontrer et de lire beaucoup d’auteurs auto-édités. Le constat était frappant : il y avait beaucoup de livres géniaux !
Alors quand j’ai dû réaliser la thèse professionnelle de master du MBA DMB, j’ai décidé de parler de l’auto-édition. J’ai donc fait plusieurs études, échangés avec de nombreux auteurs et j’en ai tiré la conclusion que la plus grande difficulté d’un auteur était de faire sa promotion et d’être vendu en librairie.

Partant du constat qu’il existe de très bons livres en auto-édition, mais aussi des très mauvais, je me suis dit qu’il fallait faire une plateforme pour répertorier tous les livres qui le méritent et qui ont vraiment été travaillés. Du coup, cela m’a travaillé toute l’année en 2019, j’avais envie d’aider tous ces auteurs et j’ai voulu proposer un annuaire des auteurs indépendants, mais ça a déjà été fait.

En plus, il y avait la question des liens d’achat et beaucoup d’auteurs auto-édités ne sont présents que sur Amazon. Et il y a beaucoup de personnes qui ne veulent pas soutenir cette entreprise, alors après avoir échangé longuement et m’être questionné pendant des mois… j’ai décidé de lancer une librairie en ligne spécialisée dans l’auto-édition.

 

Concrètement, peux-tu nous décrire un peu plus ce que c’est ?

 

Il s’agit d’une librairie en ligne et indépendante proposant que des livres qui ont été auto-édités. C’est-à-dire des livres qui ont été publiés sans passer par une maison d’édition. Tous les livres disponibles à la vente ont été étudiés pour certifier leur qualité. Nous nous basons sur des critères objectifs et annoncés pour accepter ou refuser un livre.

En plus de vendre les romans, je voulais vraiment accompagner les auteurs. Nous échangeons beaucoup et j’ai envie de donner le meilleur de moi-même pour eux. J’essaie de leur proposer des choses différentes, par exemple avec les boxs littéraires. Cela permet de vendre leurs livres d’une nouvelle façon. Et c’est d’ailleurs pour ça que j’ai lancé une campagne Ulule pour leur permettre de se rendre à des salons littéraires et de créer des librairies éphémères dans des villes francophones.

L’idée est de faire connaître l’auto-édition et de prouver qu’elle a sa place dans le paysage de la littérature francophone.

 

J’imagine que le digital est maintenant un levier important et notamment dans le milieu littéraire. Qu’en penses-tu ?

 

Effectivement, déjà les ebooks et les liseuses ont vraiment changé la donne. Les gens lisent différemment, pas sur les mêmes supports… Bien sûr, le livre papier est toujours présent, mais maintenant de plus en plus de personnes choisissent de lire en numérique aussi.

En fait, comme dans tous les secteurs, il faut évidemment se mettre au numérique. Déjà, il est nécessaire une stratégie sur les réseaux sociaux, avoir un site internet… cela paraît évident, mais ça ne l’est pas encore avec tout le monde. En effet, typiquement, beaucoup d’auteurs indépendants ne savent pas comment s’y prendre avec leur communication surtout sur les réseaux sociaux. Mais comme partout, il y a des influenceurs spécialisés dans ce domaine. Typiquement, il existe des collaborations entre une maison d’édition ou un auteur et un chroniqueur/blogueur sous forme de service presse. C’est-à-dire que la maison d’édition envoie un exemplaire, souvent numérique, à un blogueur pour qu’il en fasse une critique. Cela peu être un blogueur, comme un Youtubeur, un instagrammeur, etc.

Mais il y a encore énormément de faux pas. Une nouvelle maison d’édition qui se lance sans site interne n’inspire pas confiance. Quelque part, une bonne présence sur les réseaux sociaux rassure et donne envie de suivre un projet.

Aussi, les réseaux sociaux sont une manière pour les lecteurs de s’exprimer. On le voit lors de tous les scandales sur de mauvaises communications de la part d’une maison d’édition ou des problèmes de traduction… Il y a beaucoup de « concepts » qui sont nés grâce aux réseaux sociaux comme le ownvoice ou les sensitives readers.

Il y a aussi beaucoup de podcasts, d’émissions littéraires notamment sur Twitch, des campagnes de financement participatif, des lives sur Youtube… bref, le monde du livre a bien investi internet. 😊

 

Cela a-t-il été difficile de te lancer au début ?

 

Sur le plan administratif, non. J’étais tellement stressée à l’idée de me tromper que je me suis entourée de professionnels pour palier les compétences que je n’avais pas. Mais sur le plan personnel, clairement ! Déjà, j’ai du mal à me faire confiance, en croire en ce que je peux faire, donc j’avais vraiment peur de me louper… Surtout que je ne suis pas seule dans cette aventure, j’embarque des auteurs avec moi et j’avais vraiment peur de les décevoir.

Alors je pense que le plus difficile était de me dire : vas-y, lance-toi.

Mais une fois que ça a été fait, j’ai eu un retour immense de la part des auto-édités. J’avais la chance d’avoir ma « réputation » dans le milieu et ça m’a beaucoup aidé. J’ai convaincu les premiers auteurs rapidement, puis les premiers acheteurs… Et même si ce n’est pas encore gagné, remporter les deux prix lors de la finale du Pitch Pitch d’Ulule prouve bien que j’ai le soutien d’une merveilleuse communauté.

 

As-tu un ou des conseils pour un(e) futur(e) jeune auto-entrepreneur/neuse ?

Si je devais donner 5 conseils, je dirais :

  1. Bien s’entourer : c’est vraiment important de trouver des personnes fiables et de confiance pour avoir un retour sur son projet. C’est vraiment difficile d’avoir du recul sur ce qu’on fait.
  2. Prendre son temps : c’est vraiment tentant de foncer tête baissée, de voir directement s’il y a un intérêt… mais en prenant le temps de voir où l’on va, on ira plus loin. C’est du temps qu’on va économiser et des galères qu’on va éviter.
  3. Ne pas se reposer sur ses acquis : quand on entreprend, on apprend forcément. Il y a des choses qu’on sait déjà, mais il faut toujours aller plus loin pour mieux appréhender la suite et les potentiels problèmes qui peuvent survenir. Ce n’est pas parce que quelque chose marche maintenant qu’il marchera toujours. Il faut vraiment en avoir conscience.
  4. Croire en soi : c’est peut-être le plus difficile. En même temps, c’est un saut dans l’inconnu… Mais si on pense qu’un projet mérite d’être réalisé, parfois il faut vraiment prendre conscience qu’on est la personne qui peut y arriver.
  5. Se lancer : c’est dur, ça fait peur. Mais au final, à quoi ça sert de tout préparer pour ne jamais sauter le pas en attendant… quelque chose qui ne viendra peut-être jamais. Finalement, on est jamais totalement prêt, mais il faut quand même y aller.

Un dernier mot ?

Merci Manon pour cette interview ! Je vais juste terminer en disant qu’il y a des clichés dans beaucoup de secteurs, sur l’auto-édition aussi et on peut vraiment tomber sur de belles pépites. Donc laissez une chance aux auteurs de la librairie Jeunes Pousses et si vous avez envie de soutenir des auteurs qui le méritent, n’hésitez pas à participer à notre campagne Ulule ! Elle se termine le 10 avril. 😊

Librairie :https://librairiejeunespousses.fr/
Ulule : https://fr.ulule.com/amenons-les-auteurs-de-la-librairie-en-salon-/

 


 

Merci également Lou pour le temps consacré à cette interview! N’hésitez pas à la soutenir ! Vous pouvez la retrouvez sur Linkedin .

 

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INFOGRAPHIC : Chinese Music Industry in 2020

Chinese music industry is maintaining its position as the seventh largest music market in the world in 2020.

With the popularity of music platforms and social medias like Douyin, it’s even more easy for small musicians to get some more recognition. A few of them didn’t expect to get famous in a little time. The social media allows a rapid gain of followers through its viral concept. Like Tiktok, musicians can create challenges or viral trends.

“Between January and July 2020, Douyin musicians collectively gained more than 300 million followers, with the top 50 musicians gaining on average 6.28 million followers per person.” according to chinamusicbusinessnews.com .

Let’s get a quick look at 2020’s recap :

Chinese Music Industry in 2020

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The revolution of e-commerce livestreaming in China in 2020.

Livestreaming is getting more and more popular recently. Creators and brands search for new ways to communicate with their community.

In China, e-commerce livestreaming increased its popularity over the last years. The pandemic situation implemented a new change in our lives and our use of social media. While it was easy for brands or creators of content to meetup in real life with their audience, the pandemic put a barrier between them.

One of the most famous platforms in China is Taobao live. The platform allows from small to large, offline to online business to livestream and easily showcase their products or services.

If you want to read more about it, check my article here !

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Single day : what is this important festival in China?

Alibaba made more than 74,1 billion dollars during the Single day.
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If you are interested in China or even digital and business, you may have heard of the most popular and important online shopping festival in the whole country. Here is what made the success of these 2 dates which can be compared to the Black Friday.

 

Single day: 11.11

First, it is important to understand what this day represents.

This date originates from an university tradition in Nanjing during the 90’s. At that time, this day was reserved for newly graduated male students to celebrate their success and their freedom with friends. It reached not long after popularity amount female graduates. This date of November 11 was not chosen randomly but because of the four “1” that compose it: it is a synonym of individuality.

Over time, 11.11 has become the single day and then the day to celebrate single life throughout China.

In 2009, giant Alibaba seized this date to make it an annual festival for singles with lots of deals, mostly on Tmall. Very quickly, this event conquered the Chinese population and Alibaba took the opportunity to extend its influence on the market by selling, on this occasion, a large quantity of products at attractive prices. Today, with the help of the internet, this festival has crossed borders and many brands have started to promote it abroad.

In 2019, the Chinese e-commerce giant achieved 34.7 billion euros in sales, a new record. Due to the high demand, this year’s festival took place not only on November 11, the official date, but also from November 1 to 3. While we could expect a new record this year, no one would have imagined that Alibaba would beat its own record by doubling its sales: 62 billion euros.

Obviously, this can be explained, in this very special year, by the COVID 19 epidemic which has led the population to buy online more than usual, but also by the number of foreign brands which have developed their participation and Alibaba’s communication marketing. As numbers, this represents more than 250,000 brands including 475 with a turnover over 13 million euros at the end.

The e-commerce giant can also be proud of its cloud infrastructure which made it possible to process 583,000 orders per second.

Cosmetics were one of the best-selling product categories on the platform. The biggest brands were Chinese and Korean, but right behind were international brands which very quickly understood that it was in their interest to take part due to the power  this event can offer. Additionally, Alibaba recently reiterated that collaborations with KOL and KOC are as important as doing livestreamings, super popular at the moment.

 

Double 12

12.12 was initially aimed to popularize Alipay and offer the possibility for offline stores to participate in the event. Nowadays, December 12th is considered as a sequel to 11.11 to sell extra stock leftovers and to help small offline business through its Taobao platform. Small and medium business can offer deals. Everything is digitized with easy transactions through Alipay, livestreamings, and online advertising campaigns.

This year, JD.com became the first Chinese’s online platform to allow consumers to pay with digital yuan. Even if a lot of online shopping sites don’t publish their sales, this one announced on their Wechat account almost 20 000 orders were made with this digital currency. The test was made in collaboration with the Suzhou municipality which gave away 20 million yuan through red packets.

Even if numbers were lower than the previous online shopping event in November, brands made great profit out of it. For example, consumers bought coupons for 9,000 cups of milk tea within 30 minutes and 24,000 movie tickets within an hour, according to Global Times.

 

You can read more on possible digital Yuan here.

 

Sources :

Singles’ Day : histoire d’un phénomène Made In China by Perrine

Single Day 2020 : Alibaba et JD.com explosent leur record avec 62,58 milliards d’euros de ventes by Valentin Cimino

Singles’ Day : Alibaba explose son record de vente avec 62 milliards d’euros ! by Bruno C.

Eclipsed by Its Predecessor, Double 12’s Statistics Revealed by Yue Sun

Double 12 online shopping festival comes and goes without the hype of Double 11 By Zhang Hongpei

Why businesses need to take note of 12/12 in China (the market’s most important promotion you’ve never heard of) and what brands can do to prepare by Eddie Tabakman